Lutte antiterroriste : que regrette le député de l’Yonne Guillaume Larrivé ?

Entre "le déni" face à "un islam politique" ou la "naïveté" face "au chaos migratoire", le député de la 1re circonscription de l’Yonne Guillaume Larrivé estime qu’il y a "au moins sept erreurs" dans la "guerre" contre le terrorisme.

"Bruxelles : la facture de nos erreurs"

Le député de l'Yonne a publié une tribune dans le Figaro jeudi 24 mars 2016. Son billet s’intitule "Bruxelles : la facture de nos erreurs". Il débute par une citation de l'historien Marc Bloch : en 1940, "beaucoup d'erreurs diverses, dont les effets s'accumulèrent, ont mené nos armées au désastre. Une grande carence, cependant, les domine toutes. Nos chefs ou ceux qui agissaient en leur nom n'ont pas su penser cette guerre".

Ces lignes "sonnent, dans la France de 2016, comme un avertissement. Car la guerre d'aujourd'hui n'a pas plus été pensée que celle d'hier", estime Guillaume Larrivé, qui fut l'un des conseillers de Nicolas Sarkozy à l'Elysée avant de devenir un des porte-parole du parti LR (Les Républicains).

"Au moins sept erreurs ont été commises", déclare le député bourguignon. La première d’entre elles serait "le déni", les pouvoirs publics n'ayant pas compris "que des partisans d'un islam politique nous avaient déclaré une guerre totale" et nos gouvernants s'étant "vautrés dans l'illusion moelleuse de la paix perpétuelle".


Le "microcosme politique" est "dépourvu de toute réflexion stratégique"

L’élu de l’Yonne estime qu’une "deuxième erreur stratégique" a été "l'incapacité à choisir intelligemment des alliés dans la zone irako-syrienne pour vaincre l'Etat islamique".
Guillaume Larrivé attaque aussi "la naïveté française et européenne face au chaos migratoire", puis "l'absurdité d'un système de libre circulation sans contrôle effectif" et cite aussi une erreur "idéologique : la résignation face à l'échec de l'assimilation".

Le membre du parti Les Républicains critique également le "cloisonnement des dispositifs de renseignement" et le fait que, "sous le ministère Taubira, le gouvernement n'a pas voulu comprendre que terrorisme et délinquance n'étaient pas deux univers étanches".

Enfin, selon le député de Bourgogne, la dernière "erreur", jugée "tragique", serait "l'absence de constance dans l'effort". Le "microcosme politique" est "dépourvu de toute réflexion stratégique" et se contente de "réagir par intermittence en fonction des séquences d'émotion", conclut Guillaume Larrivé.
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