Le port de Douarnenez séduit de plus en plus les armements. Pour la sardine, bien sûr, mais aussi de plus en plus pour le thon. Exemple avec la Scapêche, qui a choisi d'en faire une de ses bases avancées.
Alors qu'il ne reste qu'un sardinier immatriculé à Douarnenez, hormis les petits côtiers, l'activité était intense intense sur les quais cette semaine. La saison du thon et de la sardine bat son plein, et ce jeudi, six navires débarquaient.
Parmi eux, deux thoniers de la Scapêche. Dans les cales de l'armement basé à Lorient, 70 tonnes de thon pour la conserverie, pêchés au sud de l'Irlande au terme d'une marée de dix jours.
Douarnenez est devenu une base avancée pour l'armement, prêt à s'ancrer d'avantage au port sardinier. "C'est d'une grande facilité d'accès, et il y a suffisamment de structures et de place, qui permettent de débarquer à peu près n'importe quand" explique Estelle Salvert. La Scapêche s'apprête d'ailleurs à occuper les anciens locaux de France Langouste pour y stocker du matériel.
Aux côtés des thoniers, l'armement d'Intermarché possède quatre chalutiers, un caseyeur et des bolincheurs qui débarquent à Douarnenez: une bouffée d'oxygène pour le port finistérien et sa criée. "C'est toute une économie derrière qui tourne, avec de la glace, du gasoil, des vivres, des réparations pour les chantiers" se réjouit José Salaün, le directeur de la criée.
Ils viennent rejoindre les chalutiers pélagiques Basques, Français ou Espagnols, qui eux aussi ont pris l'habitude de faire escale à Douarnenez, un port beaucoup plus près de leur zone de pêche irlandaise.