La décision de la Commission européenne d'interdire les chalutiers pélagiques de pêcher le bar en Manche du 1er janvier au 30 avril ne passe pas auprès des pêcheurs. Une mesure inacceptable pour la profession qui pourrait mettre en péril la survie d'au moins 30 bateaux en Bretagne.
"Inacceptable pour la profession, dangereuse économiquement et inefficace en termes de gestion de la ressource", c'est en ces termes qu'Olivier Le Nezet, président des Comités des pêches de Bretagne et du Morbihan condamnait hier dans un communiqué la décision de la Commission européenne d'interdire la pêche au bar en Manche pendant quatre mois.Dangereuse économiquement
Cette mesure qui s'applique officiellement depuis le 1er janvier, mais sera vraiment effective à partir du 21 janvier et jusqu'au 31 avril. Elle ne concerne que les seuls chalutiers pélagiques. En Bretagne, cela concerne 30 bateaux, 8 dans le seul département du Morbihan (tous basés à Lorient) qui s'apprêtaient à monter en Manche ce jeudi pour une nouvelle campagne de bar. Les armateurs de ces bateaux estiment que cette interdiction est synonyme d'une baisse de plus de 30 % de leur chiffre d'affaires.Une décision brutale
L'interdiction pourrait donc bien mettre en péril l'avenir de toute une flottille dont les marins sont aujourd'hui d'autant plus remontés que leurs instances représentatives avaient proposé, depuis de nombreuses années, d'autres mesures d'encadrement de la pêche du bar. "Si elles avaient été adoptées, elles auraient évité une décision aussi brutale", déplore, inquiet, Olivier Le Nezet.
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