L'épave du Bugaled Breizh, ce chalutier dont le naufrage fît trois morts et deux disparus en Manche, le 15 janvier 2004, est toujours dans le port de Brest. Elle pourrait être détruite avant la fin de l'année.
Michel Douce, l'armateur du Bugaled Breizh a reçu une lettre du procureur de la Cour d'appel de Rennes, de mise en demeure, de démolir le Bugaled-Breizh avant la fin de ce mois. Soit le propriétaire reprend son bien, soit l'Etat devient le propriétaire. Selon le courrier du procureur rennais, si l'armateur ne récupère pas l'épave du Bugaled, l'Etat mettra en oeuvre les moyens pour détruire la déconstruire.
Michel Douce a fait savoir qu'il ne réclamerait pas l'épave du Bugaled, cela lui occasionnerait des coûts trop importants. Cependant, il souhaite être présent lors du début des travaux.
C'est la procédure classique après un non-lieu
Jusqu'à présent, l'épave constituait une pièce à conviction dans le dossier judiciaire. Mais le non-lieu ayant été confirmé en cour de cassation le 21 juin dernier, la justice estime que le bateau peut être détruit.
Depuis son renflouement en juin 2004, l'épave du chalutier est dans le port de Brest.
La procédure judiciaire se poursuit en Angleterre. Tous les amis du Bugaled Breizh espèrent, que grâce à cette Inquest Outre-Manche, la vérité éclatera enfin.