Le tribunal administratif de Rennes a rejeté lundi un recours déposé par plusieurs communes de la baie de Lannion (Côtes-d'Armor) et une association environnementale pour demander la suspension d'arrêtés autorisant l'extraction de sable coquillier dans la baie bretonne.
Dans son jugement le juge des référés considère qu'il n'y a pas "de doute sérieux sur la légalité des décisions contestées" et ordonne le rejet des requêtes déposées. L'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron avait donné son accord en avril 2015 à la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) pour qu'elle puisse extraire du sable coquillier dans la baie de Lannion.
Un décret paru en septembre 2015 au Journal officiel a autorisé l'entreprise à commencer à extraire ce sable, malgré une vive opposition locale. La zone concernée représente une superficie de 4 km² environ. La concession est accordée pour une durée de 15 ans et le volume d'extraction ne pourra pas excéder 250 000 m3 par an.
Déposé en 2010 par la CAN, filiale du groupe Rouiller, ce projet d'extraction de sable d'une dune sous-marine, soutenu par les agriculteurs qui disent en avoir besoin, fait l'objet d'une vaste opposition de la part des élus, associations environnementales et groupements de professionnels de la région, parmi lesquels les pêcheurs.
Les communes de Lannion, Locquirec, Perros-Guirec ou encore Saint-Michel-en-Grève, ainsi que l'association Trébeurden patrimoine environnement, sont à l'origine du recours déposé devant le tribunal administratif de Rennes.
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