Suppression de postes à Nokia : Lannion espère se faire entendre à Paris

Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, Benjamin Griveaux, recevra jeudi à Bercy, les partenaires sociaux, des élus puis la direction de Nokia France. Le groupe finlandais a annoncé la suppression d'ici 2019, de 597 emplois dont 91 pourraient concerner le site de Lannion.

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Rendez-vous est fixé à 11h45 à Bercy, ce jeudi 14 septembre. Parmi les sept membres de la délégation syndicale reçue par Benjamin Griveaux, figurent deux représentants du site de Lannion. Ils espèrent bien démontrer au secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, que ce nouveau PSE est illégitime : "L'engagement pris en 2015 par l'entreprise Nokia lors du rachat d'Alcatel Lucent n'est pas respecté ! On nous avait promis d'embaucher 330 personnes d'ici fin 2017, or à l'heure qu'il est, nous n'en sommes qu'à 120 ! La promesse initiale a de forts risques de ne pas être tenue... Et là, on nous en rajoute une couche !" regrette Bernard Trémulot, délégué syndical central pour la CFDT.

"Situation un peu schizophrénique"


L'annonce faite mercredi dernier, de supprimer de 597 emplois supplémentaires en France d'ici 2019 dans les filiales Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Networks (NSN), est venue s'ajouter au mécontentement déjà bien présent : "D'un côté il y a eu des embauches en Recherche et Développement, mais à un rythme moindre que celui présenté au moment du rachat. De l'autre, on nous annonce des suppressions dans des services qui sont à nos yeux indispensables, indissociables de la R&D..." explique Bernard Trémulot de la CFDT.

Le site de Lannion, qui compte 767 salariés, pourrait être concerné par la suppression de 91 emplois dans des fonctions support comme la pré-vente, la formation, la gestion des commandes...

Faire un état des lieux


Jeudi midi, Benjamin Griveaux recevra d'abord l'ensemble des partenaires sociaux et les élus des sites concernés, à savoir Paris-Saclay (Essonne) et Lannion (Côtes-d'Armor). Son objectif est de "faire un état des lieux" avant de recevoir dans la foulée la direction de Nokia France : "J'ai besoin de savoir quelle est la réalité de la situation" pour "prendre les actions nécessaires" a-t-il expliqué. 

L'ouverture officielle de la procédure par Nokia doit se faire en Comité Central d'Entreprise le lundi 18 et mardi 19 septembre.
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