Malgré les 147 560 demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi fin juin 2017, plusieurs secteurs d'activité peinent toujours à recruter. Des métiers que Pôle emploi qualifie de "métiers en tension".
En Bretagne, la reprise est là, le marché du travail connaît une réelle embellie. Avec 147 560 demandeurs d’emploi inscrits fin juin 2017 à Pôle emploi, son taux de chômage est l'un des plus bas en France (8,1% contre 9,3 %), en baisse de 0,4 points au dernier trimestre, 0,8 sur un an.
15 secteurs en tension
Mais il est des secteurs qui ont toujours du mal à recruter. Des métiers que Pôle emploi qualifie de "métiers en tension", qui vont des services domestiques à la découpe des viandes en passant par la relation commerciale. En tout quinze secteurs peinent à trouver de la main-d’œuvre qualifiée alors que la demande est là.
Mauvaise image en manque de formations
En cause, dans la plupart des cas, une méconnaissance des professions concernées et une mauvaise image, justifiée ou non, dont souffrent certaines d’entre elles. Mais la question de la formation est également à prendre en compte, qui peut aller de paire avec la reprise de l’activité dans des secteurs. "C'est le cas en Bretagne pour l’industrie, l’hôtellerie-restauration ou le bâtiment, explique Yohan Morizur, chargé de la communication à Pôle emploi Bretagne. Le marché de l’emploi est fluctuant, ces secteurs ont pendant des années perdu des emplois. Maintenant, ils recommencent à recruter, mais il faut pour cela qu’il y ait en face des gens formés à faire ces métiers-là."
Depuis un an, le marché du travail connait une embellie en Bretagne. L’activité repart mais dans une quinzaine de secteurs, les entreprises éprouvent des difficultés à recruter. On estime ainsi que 3 000 le nombre postes de chauffeurs routiers sont à pourvoir dans la région, 700 dans le secteur productique mécanique. Intervenants : Yann Saint-Saëns (tourneur-fraiseur), Pascal Pellier (Dirigeant de Theomeca), Nicolas Jégou (PDG Transports Jégou). Un reportage d’Isabelle Rettig, Lionel Bonis, Thomas Paga et Pascal Nau.