L'imam de Brest, Rachid Abou Houdeyfa, qui avait récemment expliqué à des enfants que celui qui écoute de la musique risque d'être transformé en porc, qualifie dans une vidéo les attentats de Paris d'actes "barbares", assurant qu'ils n'ont "rien à voir avec l'islam".
Suite aux attentats de Paris, qui selon un bilan provisoire ont fait 129 morts, l'imam salafiste, qui arbore une longue barbe, explique dans la vidéo visible dimanche sur le site de la mosquée Sunna de Brest, "l'importance" pour les musulmans et les responsables religieux "de rappeler haut et fort, avec fermeté, clairement, sans ambiguïté, que ces actes n'ont rien à voir avec l'islam".
Dans ce message, le jeune prédicateur, très populaire sur la Toile, qualifie les attentats survenus à Paris d'actes "inqualifiables" et "barbares", "commis par des terroristes".
Dans une vidéo il expliquait que "la musique fait naître le mal"
Une vidéo, également postée sur internet, avait récemment provoqué une polémique. Dans celle-ci, on voyait l'imam expliquer à des enfants que "la musique fait naître le mal, l'hypocrisie, les choses mauvaises". "Celui qui écoute de la musique (...) il y a un risque qu'Allah le transforme soit en porc soit en singe", assurait-il dans cette vidéo, retirée d'internet à la suite de la polémique. Face à l'avalanche de réactions provoquées par ces propos, l'imam, qui poste régulièrement des vidéos de ses prêches, avait affirmé sur son site que ses "propos concernant la transformation portaient sur une métaphore" et n'étaient "pas à prendre au premier degré".Dans une interview recueillie dimanche, le président du Conseil régional du culte musulman, s'exprime justement sur l'imam de Brest.
L'interview de Mohamed Iqbal Zaïdouni, Président du Conseil régional du culte musulman recueilli hier (35) par Gilles Le Morvan et Thierry Bouilly
La mosquée de Pontanézen menacée de fermeture?
Dimanche, après les attentats de Pais, le ministre de l'Intérieur a annoncée sa volonté de fermer les mosquées fondamentalistes qui contribueraient à la diffusion de messages de haine. Pour Jean-Jacques Urvoas, député finistérien et président de la commissions des lois à l'Assemblée nationale, la question se poserait sans problème si les discours de l'iman qui sont "moralement choquants mais sans qualification pénale pour le moment devaient par la suite porter atteinte à l'ordre public ou devenaient porteurs de messages de haine".