Le désert médical ne touche pas que les campagnes, les villes sont également concernées. Quimper par exemple souffre d'un déficit préoccupant de médecins généralistes. Plusieurs professionnels de santé donnent l'alerte.
Quimper, Une jolie ville, dotée de beaucoup de charmes, les bords de l'Odet, la cathédrale Saint-Corentin, ses vieilles rues... mais pourtant la ville ne parvient pas à séduire et attirer les médecins. Avec 40 médecins généralistes pour 63 000 habitants, la ville souffre en effet d'un sérieux déficit de praticiens. Les professionnels de santé de Quimper lancent un cri d'alarme pour alerter sur cette situation.
Des médecins généralistes débordés
Les médecins en place doivent donc répondre aux nombreuses sollicitations de malades désemparés par le manque de généralistes, en ouvrant des créneaux supplémentaires réservés aux urgences et aux malades qui n'ont pas de généralistes référents. Le résultat, des praticiens débordés, qui frôlent les 60 heures de travail par semaine.
Un malaise profond au sein de la profession
Pour eux, le numerus clausus et la féminisation de la profession, arguments souvent avancés pour expliquer le déficit, ne sont que "l'écume d'un malaise bien plus profond qui décourage les jeunes médecins" : la loi santé, le faible prix de la consultation, la dévalorisation du métier découragent les jeunes médecins.
Une lettre ouverte a été adressée au maire. Parmi les pistes de réflexion: la construction de maisons médicales...
Intervenante : Ayala, une patiente - Dr Thomas Couturier, médecin généraliste - Morgana Hénaff, pharmacienne
/ Reportage : C. Louet - V. Morzadec