A Rennes, la crèche des Petits Merlins a ouvert ses portes il y a un mois. L'objectif est d'accueillir des enfants valides et handicapés. C'est une première en Bretagne. Sur les 36 places, douze sont réservées à des enfants porteurs de handicaps.
Les Petits Merlins ressemblent à une crèche comme les autres. Avec ses couleurs vives, ses jouets, ses coussins, ses lits pour bébés, sa cour intérieure... Le marquage rouge au sol (pour les enfants malvoyants), une salle réservée aux soins paramédicaux attestent néanmoins de sa spécificité, de même que la présence d’une psychomotricienne et de deux infirmières dans l’équipe. La crèche accueille des enfants en situation de handicap ou atteints de maladies chroniques. Sur les 36 places, 12 leur sont réservées.
Difficultés pour les parents
Il y a très peu de moyens de gardes pour les tout-petits handicapés. C'est pour cette raison que l'association rennaise Merlinpinpin a voulu ouvrir cette crèche dans un quartier de Rennes. Pour l'association, "c’est dès la naissance que la famille des enfants porteurs de handicap a besoin de soutien, d’écoute et d’orientation, afin d’éviter l’isolement".
Vivre ensemble
Axelle, Léo, Chloé et Louis sont les premiers enfants arrivés à la crèche. Parmi eux, certains n'entendent pas bien. Le personnel de la crèche communique avec eux avec les mains. Tous les enfants jouent, ils apprennent à communiquer et grandissent les uns avec les autres. Les parents adhèrent à ce concept du vivre ensemble. L’inclusion est le maître mot du projet.Beaucoup de parents arrêtent de travailler
La loi sur le handicap du 11 février 2005 rappelle que "l’action poursuivie vise à assurer l’accès de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adulte handicapé aux institutions ouvertes à l’ensemble de la population", dont les crèches. Dans la réalité, c’est beaucoup plus compliqué. Certains enfants lourdement handicapés sont accueillis dans des structures de rééducation, d’autres sont en halte garderie quelques heures par jour. Mais pour la majorité des cas, ce sont les parents qui s’en occupent.Deux mères d’enfant handicapé sur trois arrêtent ou réduisent leur temps de travail sur le long terme et un père sur cinq modifie son rythme professionnel.
Une situation qui conduit parfois à l’isolement de ces parents et de ces enfants. Dommage, d’autant que dans certains cas, l’accueil en collectivité dès le plus jeune âge peut favoriser, ensuite leur entrée à l’école.
L'objectif de cette crèche unique en Bretagne est de leur donner le choix.