Vern-sur-Seiche (35) : embouteillage monstre au dépôt pétrolier

Des dépôts de pétrole bloqués à Donges et à Lorient ce vendredi 26 mai, en raison d'un mouvement de grève des conducteurs de matières dangereuses à l'appel de la CGT, et celui de Vern-sur-Seiche, près de Rennes est assiégé par les conducteurs qui ne peuvent plus s'approvisionner ailleurs.

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Une centaine de camions-citernes sur le bas-côté de la route, certains chauffeurs attendent depuis 6h de pouvoir s'approvisionner. Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, à côté de Rennes subit les conséquences des blocages d'autres dépôts. Il est assiégé depuis ce matin avec le démarrage d'un mouvement de grève, bloquant les dépôts de Donges et celui de Lorient, qui lui aurait d'ailleurs été débloqué ce midi. Ces blocages sont dûs au mouvement de grève des conducteurs de matières dangereuses (carburant, gaz, produits chimiques...) démarré en Ile de France ce vendredi matin. La CGT a en effet appelé à un mouvement illimité pour améliorer les conditions de travail de la profession. Si cette grève, déclenchée en plein week-end de l'Ascension, persiste, elle pourrait entraîner des difficultés d'approvisionnement car les stations essence ont une autonomie de trois jours, selon la CGT. "Demain, on remet le couvert", a déjà prévenu la fédération CGT-Transport.

Les industriels du pétrole se veulent rassurant


Mais l'Ufip (Union française des industries pétrolières) se montrait "rassurante". "Les opérateurs membres de l'Ufip ont anticipé ce mouvement", a indiqué à l'AFP la porte-parole de l'Ufip Catherine Enck. "On a pris des dispositions pour (...) que les stocks soient au plus haut ce week-end un peu partout en France", a déclaré le PDG de Total, Patrick Pouyanné, en marge de l'assemblée générale des actionnaires du groupe, et "en liaison avec les autorités, nous veillons à ce que les principaux dépôts puissent être utilisables".

"70% de grévistes en région parisienne"


En Ile-de-France, la fédération CGT-Transports faisait état d'une moyenne de "70% de grévistes en région parisienne" avec des grévistes dans huit dépôts de carburants sur neuf. "Seul le dépôt de Grigny fonctionne normalement", selon Fabrice Michaud, secrétaire fédéral. Les salariés ne bloquent pas les sites ou les accès, d'après la CGT. A l'aube, une tentative au port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), plus grand dépôt d'Ile-de-France, a été repoussée par les forces de l'ordre, selon la police. Le syndicat affirme que les entreprises de transport "ont eu recours à des intérimaires et donnent une prime exceptionnelle de 100 euros à ceux qui travaillent".

Le dépôt de Donges bloqué dans l'ouest


En province, le site de Lorient (Morbihan), à l'arrêt depuis le début de matinée, ne l'était plus à la mi-journée, a constaté l'AFP. Le dépôt de Donges (Loire-Atlantique) le restait en revanche pour les camions de matières dangereuses, selon Erwan Praud (CGT), qui souligne que "beaucoup de camions ont essayé de venir sur les sites mais par solidarité ils ne rentrent pas". Les autres véhicules (bus, cars...) peuvent eux s'approvisionner, a-t-il précisé. Celui de Vern, près de Rennes, toujours ouvert en revanche, est lui littéralement assiégé, avec des heures d'attente pour les conducteurs, avant de pouvoir s'approvisionner . Une centaine de camions-citernes sont en effet à l'arrêt sur les accès menant au dépôt.

Prise en compte de "spécificités" pour le transport de matières dangereuses


La CGT Transport, à l'origine du mouvement demande une meilleure prise en compte, au sein de la convention collective du transport routier, des "spécificités" propres aux transport de matières dangereuses. Parmi ses revendications: une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure, au lieu d'à peinee 10€ actuellement et un treizième mois. Un conducteur "transportant 38 000 litres de carburant ou 24 tonnes d'acide est payé 9,73 euros de l'heure", alors qu'il doit obligatoirement "être titulaire de certificats spécifiques obtenus après des examens" devant être renouvelés "tous les 5 ans", rappelait récemment la CGT dans un tract. Mais ce mouvement est assez peu suivi dans l'Ouest, ou la CGT Transport regrette un cloisonnement au sein de la profession, et aurait préféré des revendications plus globales.


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