A côté du barrage d’Arzal, une usine pompe l'eau douce de la Vilaine. A cause de la sécheresse, l’eau de mer prend le dessus et les réserves sont trop salées. Ce qui rend problématique la production d'eau douce pour Auray, Redon ou Saint-Nazaire.
Il ne pleut pas. Pas assez. A chaque éclusage, la retenue d’eau en amont du barrage se charge en eau de mer, puis l’eau douce reprend le dessus. Mais avec le faible débit du fleuve, les courants d’eau douce sont faibles dans la retenue du barrage, et l’eau se charge de chlorures.
« Nous sommes quasiment dans la gestion d’un lac » explique Jean-luc Jégou, le directeur général de l'institution d'Aménagement de la Vilaine, « nous n’avons plus vraiment de renouvellement, l’eau s’échappe vers l’estuaire, le niveau baisse petit à petit".
C’est problématique, lorsque l’on sait que l’usine alimente en eau douce Auray, Redon ou Saint-Nazaire.
« Si l’on ne fait rien » poursuit Jean-luc Jégou, « on peut imaginer que nous n'aurons plus assez d’eau, et une qualité de l'eau si déteriorée que l’on ne sera plus en mesure de produire de l’eau potable »
D'où des restrictions d'éclusages, afin de limiter cette montée des chlorures, au grand dam des plaisanciers qui voient leurs possibilités de croisières se réduire de plus en plus en attendant la pluie…