Semaine de la lutte contre les violences faites aux femmes : osez en parler !

A deux jours de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, le gouvernement a lancé son 5e plan de lutte. La ministre Laurence Rossignol en a appelé à "la responsabilité" de chacun. En Bretagne, en 2015, 5 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint.

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Laurence Rossignol, la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a présenté ce mercredi en Conseil des ministres le 5e plan de lutte contre "toutes" les violences faites aux femmes, un plan d'action sur trois ans comportant 122 mesures pour faire baisser un nombre de victimes "dramatiquement stable".

"Plus de 220 000 femmes victimes de violences (en France en 2015, NDLR), ça veut dire qu'on en connaît tous au moins une", a expliqué la ministre. Or, selon les données nationales, 14% seulement de ces femmes portent plainte. D'où la nécessité de relancer les campagnes de lutte contre ces violences et de faire connaître le 3919, numéro national de Violences Femmes info.

5 victimes décédées en 2015 en Bretagne

- En France, 1 femme décède tous les 2,7 jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Elles ont été 122 en 2015 dont 5 en Bretagne.
- Selon les données de la gendarmerie, 3 597 femmes ont été victimes de violences dans la région en 2016 alors que l'année n'est pas encore terminée. Elles étaient 4 542 en 2015 et 4 435 en 2014.
- Les centres d'information et des droits des femmes et des familles ont reçu en 87 lieux près de 10 200 personnes. 
- 1 100 femmes sont accueillies dans les centres de jour pour femmes victimes de violences.

Dans la sphère privée essentiellement

- Selon les chiffres de 2013, un peu plus de la moitié des femmes victimes de violence en Bretagne vit en couple (mariée, pacsée ou en concubinage) et près de 3/4 ont des enfants mineurs. Près de 4 femmes sur 10 (1 sur 4 en 2012) présentent au moins un facteur de vulnérabilité : problèmes psychologiques, l’âge, les violences subies pendant l’enfance, le handicap… et la précarité financière.
Dans la grande majorité des cas (81,7% en 2013), l’auteur désigné est le conjoint/concubin ou l’ex conjoint/concubin, un tiers étant désigné que dans 11,7% des cas.


Près de 8 femmes sur 10 déclarent être victime de violence verbale et psychologique, de façon répétée pour la quasi-totalité d’entre elles. Près d’1 femme sur 5 déclare être victime de violence sexuelles, le viol étant la forme la plus fréquente et répétée dans 53,6% des cas.


Des démarches entreprises par les victimes

Outre le fait de s’être manifestées auprès d’une des associations partenaires, les femmes victimes de violences ont pour la plupart d’entre elles engagé des démarches pour essayer de sortir de la situation dans laquelle elles se trouvent. Ces démarches sont privées (séparation, divorce, quitter le domicile, ...) et/ou sociales (auprès d'un(e) assistant(e) sociale) et/ou psychologiques (conseiller conjugal, association, groupe de parole, ...) et/ou sanitaires (médecin, hospitalisation) et/ou judiciaires (34% portent plainte, 9% déposent une main courante).

Renseignements à retrouver sur la page Facebook de la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité entre les femmes et les hommes (DRDFE) Bretagne.

Trouvez ICI
, le programme des manifestations organisées en Bretagne à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Dans le cadre de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes, la Maison Bleue (Maison de Quartier Rennes Nord Saint Martin) proposait ce maercredi soir une pièce de théâtre de sensibilisation. Son titre: "Tu te prends pour qui?" Intervenants : Isabelle Legros, comédienne de la troupe «Quidam» - Rachel Jouvet, auteur - Dominique Boistard, intervenant social en commissariat

Les trois objectifs du 5e plan gouvernemental

Le 5ème plan de mobilisation et de lutte contre les violences (2017-2019) voit ses moyens doublés, à environ 125 millions d'euros, et se fixe trois objectifs :
  • Sécuriser et renforcer les dispositifs qui ont fait leurs preuves pour améliorer le parcours des femmes victimes de violences et assurer l’accès à leurs droits.
  • Renforcer l’action publique là où les besoins sont les plus importants.
  • Déraciner les violences par la lutte contre le sexisme, qui banalise la culture des violences et du viol.
Quelques mesures qui vont être développées : 
- Alors que 143 000 enfants vivent dans un foyer où une femme a déclaré être victime de violences, leur prise en charge sera "mieux articulée". Dans les cas de séparation du couple, la médiation familiale sera par exemple proscrite pour fixer l'exercice de l'autorité parentale, évitant que le conjoint violent n'impose ses choix.
Les jeunes femmes étant davantage exposées au cyber-sexisme (harcèlement en ligne, diffusion de photos à caractère intime), un guide sera publié pour les aider à connaître leurs droits.
- Pour les femmes vivant en milieu rural, où les dispositifs sont moins nombreux et accessibles, des "bons taxis" seront expérimentés

Campagne pour le 3919
Vendredi 25 novembre, Journée internationale contre les violences faites aux femmes, une campagne pour faire connaître le 3919, numéro national de Violences femmes info, et déconstruire des stéréotypes associés aux violences faites aux femmes sera lancée. 11 000 affiches sont déployées sur les réseaux sociaux et sur tout le territoire national.
- "Un viol, ce n'est jamais à cause d'une jupe courte. C'est toujours à cause d'un violeur"
- "Ce n'est pas parce que ton mec l'a vu sur internet que tu dois le faire. Ton corps t'appartient"
- "L'amour et la jalousie ne tuent pas. Le sexisme oui"
 
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