Mercredi 23 décembre, les producteurs de choux-fleurs ont manifesté pour attirer l’attention sur leur situation : avec des températures anormalement douces, ils récoltent trop et n’arrivent pas à vendre.
C’est à Tréguier et Paimpol (22) que les producteurs ont déversé, hier soir, leur marchandise sur la route. Objectif, attirer l’attention des pouvoirs publics. Avec un hiver aussi doux, les récoltes battent leur plein alors qu’elles auraient dû avoir lieu fin janvier. Depuis la Toussaint, les producteurs voient leur calendrier bouleversé. Résultalt, la production est 2 à 2,5 fois supérieure à la normale. Or les consommateurs boudent ce légume associé au froid et souvent cuisiné sous forme de soupe.
Dans le Finistère on exporte 50% de la production mais le problème est général en Europe où tous les pays connaissent un hiver particulièrement doux.
Hervé Conan, responsable de la filière légumes à la FDSEA 22, explique que "le chou-fleur ne se vend pas du tout", d'autant que les pays généralement importateurs dès que le froid les touche, tels l'Allemagne, la Pologne ou l'Angleterre, "ont un climat identique au nôtre et ont leur propre production", a-t-il ajouté. Cette situation est aggravée par l'embargo russe sur les produits alimentaires.