Lundi 13 mars, le tribunal de Paris rendra sa décision en appel du rejet de demande d'acte par la SNCF. Presque quatre ans après l'accident, les victimes et familles des victimes attendent toujours des responsables. Rappel des faits
L'accident
Le 12 juillet 2013, le déraillement d’un train en gare de Brétigny-sur-Orge dans l'Essonne fait sept morts et des dizaines de blessés. En juillet 2014, des experts judiciaires rendent des conclusions mettant en cause un "déficit" de maintenance. Leur rapport confirme que "le basculement d'une éclisse (sorte d'agrafe métallique reliant deux rails) était la cause de la catastrophe". Celle-ci s'était brisée près de la gare de Brétigny, au passage du train Intercités n°3657 qui reliait Paris à Limoges. Lors de leur inspection, les agents SNCF n'ont pas détecté que la pièce était défectueuse. Ce rapport des experts a été remis en cause par la SNCF qui considère que "le déraillement, qui reste inexpliqué, est un événement inédit, imprévisible et exceptionnel".Mais une autre expertise révèle que, la veille de l'accident, un bilan technique soulignait "des gros soucis à Brétigny où il est nécessaire que le Directeur d'Unité technique intervienne afin de redresser la barre".
"Les rapports d'expertises ont montré qu'il y avait des manquements à tous les niveaux de la hiérarchie", a déclaré Thierry Gomes, président d'Entraide et défense des victimes de la catastrophe de Brétigny qui a perdu ses parents dans l'accident.
•Ce lundi 13 mars, le tribunal de Paris rendra sa décision en appel du rejet de demande d'acte par la SNCF.
La SNCF mise en examen en tant que personne morale
La SNCF et Réseau ferré de France, en tant que personnes morales, ont été mis en examen pour homicides et blessures involontaires. D'autres rapports ont fait ensuite état du délabrement général du réseau français. Depuis le début de l'enquête, la compagnie ferroviaire promet la transparence, mais les parties civiles dénoncent le double jeu de la SNCF. La société est accusée de "manque de coopération avec les enquêteurs".Les victimes reçues par les juges
En mai 2016, les victimes rescapées de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge sont reçues au tribunal de Paris par les trois juges d’instruction chargés du dossier. Les victimes font alors part de leur volonté que des "hommes de terrain" soient poursuivis."Les rapports d'expertises ont montré qu'il y avait des manquements à tous les niveaux de la hiérarchie", a déclaré Thierry Gomes, président d'Entraide et défense des victimes de la catastrophe de Brétigny qui a perdu ses parents dans l'accident.
•Ce lundi 13 mars, le tribunal de Paris rendra sa décision en appel du rejet de demande d'acte par la SNCF.