Indre-et-Loire : pas de nouvelle prison, ni de rénovation pour Tours

Le ministre de la justice a présenté jeudi 23 février les lieux d'implantation de 21 des 33 nouveaux établissements pénitentiaires pour son plan "encellulement individuel". Tours en Indre-et-Loire ne figure pas dans la liste

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Le ministre de la justice dévoile son plan encellulement individuel

Le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a dévoilé jeudi 23 février les lieux d'implantation de 21 des 33 nouveaux établissements pénitentiaires promis en octobre 2016 par l'ancien Premier ministre Manuel Valls afin de lutter contre la surpopulation pénale. Parmi les principaux sites figurent Nice (650 places), Narbonne (500 places), Angoulême (400), Montpellier (500), Rennes (550), Nantes (300), Cherbourg (200), Pau (500), Perpignan (400), Colmar (550), Toulon (200), Fréjus (650) ou encore Avignon (400 places).

Rien pour Tours en Indre-et-Loire

Dans la liste présentée, Tours n'y figure pas. Ni pour la construction d'un nouvel établissement, ni pour la rénovation de l'actuelle prison. Construit en 1934, le centre pénitentiaire est pourtant non seulement vétuste, mais il est aussi en surpopulation. Il abrite 220 détenus pour 141 places, soit un taux d'occupation de 160 %. Le député PS Jean-Patrick Gille qui avait écrit à Jean-Jacques Urvoas à ce sujet, n'a pas obtenu gain de cause. Il nous fait part de sa déception dans une interview.
Le ministre de la justice a présenté jeudi 23 février les lieux d'implantation de 21 des 33 nouveaux établissements pénitentiaires pour son plan "encellulement individuel". Tours en Indre-et-Loire ne figure pas dans la liste. Le député PS Jean-Patrick Gille qui avait écrit à Jean-Jacques Urvoas à ce sujet, n'a pas obtenu gain de cause. Il nous fait part de sa déception dans une interview.


Objectif : 80% de détenus en cellule individuelle

Lors de la présentation, le ministre de la Justice s'est félicité de l'avancée du projet sans toutefois minimiser les difficultés rencontrées auprès des élus pour trouver des terrains dans certaines métropoles, comme Marseille ou Strasbourg, ou en Ile-de-France, déjà dotée de neuf maisons d'arrêt, où aucune proposition viable n'a pour l'instant été trouvée. 
"La difficulté n'a pas été de choisir entre une bonne et une mauvaise solution mais de trouver un juste équilibre entre des contraintes", a résumé Jean-Jacques Urvoas.
Le lancement de ce programme immobilier pénitentiaire avait été annoncé le 6 octobre par l'ancien Premier ministre Manuel Valls. Il faisait suite à un rapport sur l'encellulement individuel, un principe inscrit dans la loi depuis 1875 mais jamais respecté et qui a fait depuis 2000 l'objet de moratoires, le dernier ayant repoussé son application au 1er janvier 2020.
Dans ce rapport, le garde des Sceaux estimait que pour atteindre l'objectif de 80% de détenus bénéficiant d'une cellule individuelle, il faudra construire d'ici 2025, en tenant compte des programmes immobiliers en cours, entre 10.309 cellules (dont près de 800 doubles) et 16.143 cellules (dont près de 1.500 doubles).
Après avoir battu un record en juillet 2016 avec 69.375 détenus, la population pénale totalisait au 1er janvier 68.432 personnes écrouées pour 58.681 places de prison, soit un manque de 9.751 places et l'on dénombrait encore 1.638 matelas au sol.

Création de 28 "quartiers de préparation à la sortie"

Outre 32 maisons d'arrêt et un centre de détention, le plan gouvernemental prévoit la création de 28 "quartiers de préparation à la sortie" avec la réhabilitation de douze sites pénitentiaires et la construction de seize autres. Sur ce second programme destiné à accueillir dans des établissements de petites tailles des personnes condamnées à de courtes peines ou en fin de peine, Jean-Jacques Urvoas a annoncé avoir déjà trouvé 7 terrains (720 places) à Rouen, Caen, au Mans, à Grenoble, Lille, Noisy-le-Grand et à Marseille.


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