Depuis 5 ans, l'hôpital d'Orléans et le CNRS mènent des recherches sur une forme de déficience mentale baptisée syndrôme de l'X fragile qui concerne à peu près 15 000 personnes en France. Ces recherches viennent de connaître une avancée importante.
Les chercheurs du CNRS et de l'hôpital d'Orléans ont identifié une molécule efficace contre l'X-G=Fragile sur les souris de laboratoire. Elle pourrait être bientôt utilisée chez l'homme. Le but est de redonner des capacités intellectuelles et d'autonomie aux patients atteints de déficience mentale en agissant sur un gène défectueux.
On a eu la chance d'avoir trouvé une molécule qui a a déjà été utilisée chez l'homme. Elle n'est donc pas toxique. Nous l'avons utilisée comme médicaments chez la souris malade. Sur les anomalies du comportement, anxiété, capacités intellectuelles, la molécule a eu un effet très positif.
Sylvain Briault, CNRS d'Orléans
Les travaux des chercheurs orléanais viennent d'être publiés et validés par la revue scientifique internationale Orphanet Journal of Rare Diseases consacrée aux maladies rares.
La prochaine étape consistera à procéder à des essais cliniques chez l'homme en partenariat avec un laboratoire pharmaceutique. Les chercheurs espèrent une mise sur le marché du médicament d'ici cinq ans. L'enjeu est scientifique mais aussi économique car, selon une étude anglaise, un patient qui souffre de ce type de retard mental coûte 20 000 euros par an à la société.
> reportage à Orléans par X.Naizet et A.Heudes