Le Centre Hospitalier Universitaire de Reims a annoncé ce vendredi dans un communiqué son intention de réunir prochainement et de consulter tous les "représentants de la famille" de Vincent Lambert après la décision de la CEDH de valider l'arrêt des soins autorisé par le Conseil d'Etat.
"Pour faire suite à cette décision, l'équipe médicale en charge du patient Vincent Lambert se réunira prochainement et consultera l'ensemble des représentants de sa famille quant aux mesures à adopter", a indiqué dans un communiqué l'administration de l'hôpital de Reims, où est maintenu artificiellement en vie le patient, tétraplégique et dans un état végétatif.
"La CEDH a jugé que la décision d'arrêt des traitements prise en 2013 concernant le patient Vincent Lambert avait été prise dans le respect de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales", a également indiqué le CHU. La décision en question avait été invalidée quelques semaines plus tard par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, saisi par les parents de Vincent Lambert.
Victime d'un accident de la route en 2008, Vincent Lambert, 38 ans, est actuellement hospitalisé dans une unité de soins palliatifs au CHU de Reims. La décision d'arrêt des soins, prise dans le cadre de la loi Leonetti de 2005, correspondait au souhait de Rachel Lambert, l'épouse de Vincent, soutenue par cinq frères et soeurs de son époux, tous convaincus qu'il n'aurait pas souhaité vivre dans cet état.
C'est à la demande des parents Lambert, d'une de ses soeurs et d'un demi-frère que la Cour de Strasbourg avait suspendu il y a près d'un an - en attendant de se prononcer au fond - la décision du Conseil d'Etat en faveur de l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation artificielles. Ils estimaient qu'elle violerait son droit à la vie et qu'il s'agirait d'une torture.