A quelques semaines de la COP21, nous vous proposons un reportage sur une unité de chercheurs de l'université de Reims. Depuis plus de 30 ans, ils travaillent sur le climat et sur la recherche de moyens de mesure. Leur spécialité est l'analyse des gaz atmosphérique.
C'est ce laboratoire qui a préparé toutes les mesures scientifique utilisées dans les rapports de la COP21. Son rôle est considérable dans la recherche sur le climat.
Dans une aile de l'université de Reims, 60 chercheurs de 15 nationalités différentes se côtoient. L'unité est dirigée par le professeur Georges Durry. Il est le directeur d'un groupe spécialisé dans l'analyse atmosphérique.
L'effet de serre serait responsable du réchauffement climatique. Le soleil produit des ultra-violets, autrement dit de la chaleur. Ces rayons transpercent la couche atmosphérique. Une partie est absorbée par la terre, l'autre est renvoyée dans l'espace. Mais depuis l'industrialisation, la donne a changé. Les particules telles que le monoxyde de carbone, le méthane et bien d'autres contribuent à renvoyer ces rayons vers notre planète. Un phénomène complexe à étudier.
En août 2015, l'équipe de Georges Durry lâche un ballon scientifique au Canada. A bord, des dizaines de kilos de matériels, dont une version miniature du spectromètre, crée à l'université de Reims. Il est capable d'analyser en temps réel la composition de l'atmosphère. Des résultats uniques dans l'histoire scientifique qui seront partagés par les rémois avec les chercheurs du monde entier.
Mais avant d'être publiés, les données sont analysées à Reims par Michael Ray (Chargé de recherche au CNRS). Il compile des millions de chiffres chaque année. En 30 ans de mesures, le constat est sans équivoque. Depuis les années 1960, le taux de dioxyde de carbone ne cesse d'augmenter dans l'atmosphère.
Mais les rémois, vont aussi participer à une importante découverte. Des overshoot (nuages culminant à 18 km d'altitude) sont découverts dans les années 1990. Les chercheurs de Reims participent aux expéditions en envoyant leur matériel. Emmanuel Rivière, maître de conférences, passe ses journées à analyser les données.
Le professeur Georges Durry a fait une autre découverte. Il l'appelle la Bombe Climatique. Depuis qu'il effectue des relevés avec ses ballons sondes il s'intéresse au méthane, un gaz naturel. En 14 ans, il a augmenté de plus de 10% dans notre atmosphère. Ce gaz serai lui aussi, responsable du réchauffement climatique.
Si le réchauffement se confirme, des sols gelés vont fondre et libérer des milliards de tonnes de méthane. Le réchauffement climatique serait alors accéléré de manière considérable.
Le processus climatique est loin d'être entièrement connu par l'homme. Mais à son échelle, cette petite équipe de Reims contribue, en espérant apporter les clés pour lutter contre le réchauffement de notre planète.
Voir notre reportage dans le JT 19/20 de ce samedi 7 novembre 2015