Le réchauffement climatique sur les raisins de Champagne est constaté et avéré depuis au moins 25 ans. La température moyenne annuelle a augmenté de 1 degré et les conséquences sont multiples, comme l'ont constaté nos équipes sur place.
Au fil des ans, la date des vendanges a avancé de 13 jours et les raisins sont plus mûrs avec une teneur en sucre qui progresse de 0,8% et un taux d'acidité qui baisse de 1 gramme. Autre conséquence : le poids de la grappe de raisin a augmenté de 50% et dans le même temps le recours aux engrais a diminué de moitié.
S'adapter aux évolutions du climat
Sur le domaine expérimental du Comité Champagne, les vendanges 2015 sont terminées depuis un mois et c'est encore la pleine feuille. Ce terroir singulier va révéler son potentiel les années très chaudes et en 2006, le champagne Louis Roederer décide d'élaborer une cuvée spéciale en réponse à l'évolution du climat.L'arrêt du désherbage chimique et le retour au désherbage mécanique permet de maintenir la fraîcheur des vins de champagne. Un travail du sol adapté comme par exemplele fait de couper les racines superficielles contribue à lutter contre le stress hydrique de la vigne.
Des raisins de meilleure qualité
Plus de rendement et des raisins de meilleure qualité : la Champagne tire de bons bénéficies de ce réchauffement climatique au moins pour les 40 prochaines années mais cela pourrait se compliquer si les températures augmentent de plus de 2 degrés. En 2002, la maison de Champagne Louis Roederer a mis en place sur 2 hectares son laboratoire dédié à la recherche et au développement de son vignoble du futur. Ce sont même les premiers avoir installé une collection de porte greffe. Face à ce changement climatique le Comité Champagne et les maisons se sont imposés le devoir de mettre en place des expérimentations dont les résultats serviront aux futures générations.
Voir notre reportage diffusé dans le JT 19/20 du samedi 31 octobre 2015