Selon deux chercheurs, la justice en Corse manque d'efficacité face à la violence

La justice en Corse manque-t-elle d'efficacité face à la violence? Selon une étude, portant sur l'année 2011, plus de la moitié des dossiers de l'île sont classés sans suite. De quoi abîmer le lien de confiance entre l'Etat et les citoyens. Une solution? Les associations.

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Face à la violence, la justice en Corse manque-t-elle d'efficacité? C'est en tout cas une des conclusions du rapport réalisé par les chercheurs André Fazi et Laurent Mucchielli visant à analyser la violence quotidienne à laquelle est confrontée l'île. En dépouillant 725 dossiers judiciaires de l'année 2011, les universitaires ont constaté que bien que 62% des personnes mises en cause reconnaissent les faits et que 92% d'entre-elles se présentent devant la justice, près de 60% des dossiers sont classés sans suite.

"Il y a probablement là quelque chose de problématique dans le déficit de confiance qui peut exister entre le citoyen et l'Etat et sa justice", note André Fazi. "Si les citoyens déposent plainte et la réponse apparaît trop bénigne, il est évident que celà ne participe pas à la construction d'un lien de qualité", ajoute-t-il.

Passer par le monde associatif


Commandé par les élus de commission violence de l'Assemblée de Corse, le rapport propose des pistes pour résorber ce déficit de confiance. Pour Laurent Mucchielli, la solution serait à chercher auprès du monde associatif, capable de faire "ce lien intermédiaire entre les citoyens et les associations."

Dominique Bucchini, président de l'Assemblée de Corse y voit une urgence. "Les élus se demandent si on peut oui ou non travailler autrement pour corriger fondamentalement ce que vient d'énoncer le rapport des deux universitaires." La question devrait être à la prochaine session de l'Assemblée de Corse. 

Voir le reportage d'Antoine Albertini et Grégoire Bézie:

 

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