Corse: le discours à deux vitesses de Marylise Lebranchu

La ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, a rappelé vendredi 18 juillet à Ajaccio, l'opposition du gouvernement à la co-officialité de la langue et à l'instauration d'un statut de résident, mais a estimé possible d'inscrire la Corse dans la Constitution française. 

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Oui, pour mentionner la Corse dans la Constitution

"Le gouvernement est ouvert à des évolutions dans le respect des principes fondamentaux", a déclaré Marylise Lebranchu lors d'un discours durant une session plénière de l'Assemblée de Corse.

Lors d'une réunion du comité stratégique de l'Assemblée sur les réformes institutionnelles, elle avait auparavant indiqué aux élus que le gouvernement n'était pas opposé à une révision constitutionnelle permettant de mentionner la Corse dans la charte fondamentale, ce qui devrait alors être approuvée par la majorité du congrès des députés et sénateurs français.

Cette mention permettrait de spécifier le statut particulier de la collectivité territoriale de Corse.

Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique; Camille de Rocca Serra, conseiller territorial ''Rassembler pour la Corse"; Aline Castellani, conseiller territorial "Gauche Républicaine"; Marylise lebranchu; Jean-Charles Orsucci, conseiller territorial "Démocrate, Socialiste et Radicaux"; Gilles Simeoni Conseiller territorial "Femu a Corsica"

Non, pour le statut de résident 

La ministre a en revanche écarté toute instauration d'un statut de résident pour devenir propriétaire foncier ou immobilier afin de lutter contre la spéculation. Cette disposition avait été votée par une large majortié de l'assemblée territoriale.

"Ce choix symbolique, a-t-elle déclaré, serait porteur de difficultés (...) mais on peut trouver des pistes dérogatoires au droit commun".

Elle a notamment suggéré des régimes différenciés pour l'acquisition de résidences secondaires en s'appuyant sur le code de l'urbanisme. Elle a aussi approuvé le vote par l'assemblée de la création d'un office du foncier qui permettrait aux insulaires de trouver un logement.

Paul Giacobbi, président du Conseil exécutif de Corse; Dominique Bucchini, président de l'Assemblée de Corse

Et non pour la co-officialité de la langue

Concernant le vote par l'assemblée territoriale d'une disposition prévoyant la co-officialité des langues corse et française, Marylise Lebranchu a affirmé que cela "n'est pas envisageable".

Elle a simplement indiqué qu'il fallait renforcer les moyens d'apprendre le corse "du primaire à l'université". Elle a aussi dit que le gouvernement mettrait "en oeuvre le processus de ratification de la charte européenne des langues régionales".

Lors d'un débat avec les élus corses de toutes tendances, après son discours, Marylise Lebranchu a déclaré que le gouvernement ferait "tout pour trouver le maximum de solutions aux bonnes questions que vous avez posées".

Jean-Guy Talamoni, président du groupe Corsica Libera

 

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