Faut-il armer et renforcer l'équipement des policiers municipaux ? Les attentats de Paris relancent ce débat. Le gouvernement envisage de subventionner les villes qui désirent améliorer l'équipement de leur police. Reportage à Bastia.
A Bastia, une vingtaine de de policiers municipaux est chargée de la sécurité de la ville. A leur ceinture, aucune arme létale (celles qui peuvent provoquer la mort). Juste un équipement de base, carnet à souches, bombe lacrymogène, paire de menottes et tonfa (bâton télescopique) pour la nuit.
Même si le gouvernement l'a annoncé, les villes qui le désirent pourront désormais bénéficier d'une aide financière pour équiper leur police, les agents bastiais n'en voient pas la nécessité chez eux.
En revanche, ils demandent le port d'un gilet pare-balles, pour le travail de nuit. Une solution étudiée par la municipalité.
Cette protection a un coût, de 400 à 600 euros pour des gilets pare-balles vendus par une société spécialisée du continent. Un investissement que devrait faciliter les mesures annoncées par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, la semaine dernière.
La France comptent 20.000 policiers municipaux, 7800 d'entre eux sont armés, soit près de 40%.
Les policiers municipaux corses étaient armés à Bastia, et jusqu'en 1989 et à Ajaccio, jusqu'en 1998. Dans les deux villes, des vols avaient mis fin à cette dotation.
Reportage Antoine Albertini, Grégoire Bezie :