En Corse aussi, plusieurs personnes sont fichées S. Elles sont surveillées par les services de police, de gendarmerie et de renseignements. Selon les autorités, elles ne présentent pas de menace imminente pour la sécurité en Corse.
Après les attentats de Paris, plusieurs personnes ont été interpellées en France et en Belgique. Au fil des jours, les auteurs de ces attaques sont identifiés et certains étaient fichés S. En Corse, la préfecture a confirmé que des personnes, soupçonnées d'islamisme radical, étaient fichés S sans communiquer de chiffre officiel.
Une cellule se rassemble tous les mois en préfecture pour faire le point sur ces personnes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l'Etat.
La fiche S est un document des sécurités intérieures qui comprend l'identité, l'adresse et éventuellement une photo d'un individu. Elle est surtout destinée à attirer l'attention des forces de sécurité si l'un des fichés est contrôlé ou interpellé. Elles doivent alors en référer aussitôt aux services de renseignement.
"Ces fiches S ont 16 degrés. Le degré de dangerosité le plus élevé est le numéro 1. Par exemple, Mohammed Merah était en degré 5 avant la tuerie de mars 2012 à Toulouse. La fiche S n'autorise pas à interpeller l'individu. Ça ne sert qu'à le signaler aux services compétents" explique Raphael Valet,
de l'Alternative CFDT Police.
Les fiches S, outre les antécédents judiciaires, sont alimentées par les services de renseignement français et étrangers. En France, "il y a plus de 10 000 personnes qui sont sous cette fiche S", a rappelé ce week-end le Premier ministre Manuel Valls. Parmi elles, plus de la moitié sont fichées comme étant des islamistes radicaux ou des individus pouvant avoir un lien avec la mouvance terroriste.