La bonne santé de la filière viticole en Corse

Le vin insulaire était en fête vendredi soir dans la cour du palais des gouverneurs à Bastia pour la cinquième édition de la nuit du millésime. L'occasion pour les vignerons de présenter leurs produits alors que la filière viticole se porte pour le mieux sur l'île.

Avec ses 9 AOP et sa trentaine de cépages, le vin insulaire conquiert de plus en plus de marchés étrangers dont depuis peu les Etats-Unis.

"Ce qu'ils aiment beaucoup c'est ce côté un peu sauvage que l'on retrouve, une signature qui sort vraiment de l'ordinaire, ça ils recherchent", explique Marc Imbert du domaine de Torraccia.

En cinq ans, depuis le début de la manifestation, les exportations ont bondie. Elles représentent aujourd'hui près de 20% des ventes. Un succès qui s'explique par une perpétuelle remise en question des pratiques de la filière selon son président.

"Ca fait 20 ans que l'on travaille sur les cépages Nielluccio, Vermentini, Sciaccarello et on va même un peu plus loin avec le centre de recherches de remettre au gout du jour certains anciens cépages (...) c'est une démarche qui plait beaucoup", indique Eric Poli, président du conseil interprofessionnel des Vins Corse.
 

Marc Imbert, vigneron sur le domaine de Torraccia; Eric Poli, président du conseil interprofessionnel des Vins Corse; Mathieu Marfasi, vigneron sur le domaine de Marfasi (Patrimonio) ©France 3 Corse ViaStella

"Des vins d'artisans... et des vignes de paysans". C'est la philosophie adoptée par Mathieu Marfisi, 30 ans et sa soeur qui ont repris la production en 2010. Pour cette nouvelle génération, la culture biologique s'est imposée... naturellement.

Et pour remporter des marchés à l'étranger, la culture biologique est un argument de taille. Pour son millésime 2017, Mathieu Marfisi apposera pour la première fois le logo BIO sur ses bouteilles.

"Quand vous êtes tous les jours sur votre exploitation, vous avez envie de travailler dans un environnement sain, pas dans un désert chimique où vous risquez à tout moment d'être exposé à des perturbateurs endocriniens", explique Mathieu Marfasi

A Patrimonio, 60% de la production est aujourd'hui biologique. Une AOP qui fait des émules : la filière ambitionne de produire d'ici dix ans à l'échelle de l'île des vins au 3/4 biologiques.
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