Des peines de 6 mois avec sursis, jusqu'à 8 mois de prison ferme et une relaxe ont été prononcées mardi par le tribunal correctionnel de Bastia contre dix nationalistes corses pour violences et dégradations durant deux manifestations en 2016.
Le tribunal correctionnel de Bastia a condamné sept des prévenus à 6 mois de prison avec sursis et prononcé deux peines de 1 et 2 mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d'ADN.
Deux prévenus ont été condamnés à 6 mois de prison ferme. Pour l'un, le tribunal a assorti cette condamnation à 2 mois de prison ferme pour refus de prélèvement d'ADN et pour l'autre, prononcé une révocation de sursis de 6 mois. Les deux jeunes gens n'ont pas été placés sous mandat de dépôt.
Le tribunal correctionnel a également prononcé une relaxe. Il n'a pas ordonné la fermeture du bar Le Penalty à Bastia, rendez-vous des indépendantistes, ayant, selon le parquet, servi de "base arrière" aux manifestants, comme l'avait requis le procureur.
Les prévenus, âgés de 18 à 35 ans, étaient jugés pour avoir blessé une commissaire de police et 4 gendarmes mobiles en jetant des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre les 5 et 15 octobre 2016 à Bastia.
Il leur était aussi reproché des dégradations, notamment par le feu, sur des agences bancaires, des commerces et des véhicules.
Les manifestations avaient été organisées en soutien à trois militants nationalistes, Nicolas Battini, Stéphane Tomasini et Joseph-Marie Verdi condamnés à des peines de 5 à 8 ans de prison le 6 octobre dernier par la cour d'assises spéciale de Paris.
Ils avaient été reconnus coupables de participation à un attentat à la voiture bélier contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse) en 2012, qui n'avait fait aucune victime. Les trois hommes sont incarcérés à la prison de Borgo, près de Bastia.