Convoqué mardi après-midi à la gendarmerie de Borgo, le militant nationaliste Felix Benedetti a été placé en garde à vue pour ne pas avoir voulu donner son adresse dans le cadre de son inscription au FIJAIT.
Placé en garde à vue mardi après-midi à la gendarmerie de Borgo, le militant nationaliste Felix Benedetti a été remis en liberté en début de soirée. Il est convoqué devant le tribunal correctionnel de Bastia, le 22 novembre prochain pour ne pas avoir voulu donner son adresse dans le cadre de son inscription au FIJAIT.
"Ces fichages sont une atteinte aux droits de l’homme", explique l’association nationaliste Aiutu Paisanu dans un communiqué. "Comment accepter, à travers le FIJAIT (fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes, ndlr), que l’on associe et compare les militants politiques corses aux terroristes islamistes qui ensanglantent le monde."
Graduée de 16 à 1 (niveau le plus dangereux), la fiche S est un document qui comprend l'identité, l'adresse et éventuellement une photo d'un individu. Elle est destinée à attirer l'attention des forces de sécurité si l'un des fichés est contrôlé ou interpellé. Elles doivent alors en référer aussitôt aux services de renseignement.
“Aiutu Paisanu” dénonce également dans son communiqué la convocation de Sonia Battistelli, élue à l'Assemblea di a Ghjuventù (Assemblée de la jeunesse), pour avoir refusé de donner son ADN.
#Corse @benedettifelix sera placé en GAV à Borgu à 14h30 suite à son refus d'être fiché S.@FranceBleuRCFM @FTViaStella @alta_frequenza pic.twitter.com/fdQYkjC4Sr
— Aiutu Paisanu (@aiutupaisanu) October 3, 2017