Une sortie et une conférence étaient organisées, le 1er mai, à Sainte Lucie de Moriani sur le patrimoine fragile et méconnu des "sepolcri". Ces tableaux illustrés de scènes de la Passion qui viennent rehausser les cérémonies de la Semaine sainte.
C'est en Costa Verde, dans une église aux pierres malheureusement recouvertes d'un crépit gris, qu'Élisabeth Pardon, animatrice de l'association Saladini (Speloncatu), explique à des dizaines de curieux ce qu'étaient les "sepolcri", des teintures ou des silhouettes découpées installées pendant la Semaine sainte pour raconter la fin du Christ. Elles trahissent souvent quelques libertés avec l'histoire antique en Judée : "c'est souvent anachronique de représenter Pilate en seigneur oriental. C'est assez curieux."
Mais c'est précisément cet art inscrit dans son époque par des artistes corses, italiens ou espagnols qui plaît aux visiteurs.
Dans l'église où résonnent aussi les chants, aucun jeune cette fois, mais la FAGEC s'active pour les intéresser : "on cherche un renouvellement. Celui-ci, on le trouve dans d'autres formats avec des ateliers d'archéo-patrimoine à destination du public scolaire où des journées qui sont un peu plus sportives à travers des randonnées où l'on trouve un public un peu différent", affirme Stéphane Orsini, animateur bénévole de la FAGEC.
Un patrimoine que la FAGEC tente donc de transmettre sans attendre les aides publiques, qui pour elles comme pour d'autres associations, ont progressivement disparu.