Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, a averti vendredi, au lendemain de l'installation des nationalistes à la tête des institutions corses, que "la loi sera la même pour tous, y compris en Corse".
"La République n'a pas l'intention de baisser les bras et la loi sera la même pour tous, y compris en Corse", a déclaré Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, sur Europe 1. L'Etat a l'intention de faire appliquer "les lois de la République sur l'ensemble du territoire national, y compris la Corse. C'est tout à fait clair", a-t-il martelé.
"Tous les Français aiment beaucoup la Corse et les Corses, mais ils n'ont pas l'intention de renoncer à l'état de droit en Corse pour faire plaisir à certains", a ajouté le secrétaire d'Etat.
Le nationaliste Gilles Simeoni a accédé jeudi à la présidence du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale (CTC), le mini gouvernement de l'île, tandis que
l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni s'est installé au perchoir de l'Assemblée de Corse.
"En votant pour les nationalistes, le peuple corse a dit que la Corse n'était pas un morceau d'un autre pays mais une nation, avec sa langue, sa culture, sa tradition politique, sa manière d'être au monde", a notamment dit Jean-Guy Talamoni qui a prononcé tout son discours en corse.
Gilles Simeoni a insisté sur la mise en oeuvre des délibérations de l'Assemblée votées ces dernières années et "restées à ce jour sans suite, ni effet". Outre l'amnistie pour les prisonniers, il a mentionné la coofficialité de la langue corse, un statut fiscal, la politique foncière et l'instauration d'un statut de résident, le pouvoir législatif et l'inscription de la Corse dans la constitution.