2.500 pneus utilisés comme récifs retirés des fonds marins entre Antibes et Cannes

On les utilisait comme récifs artificiel. Une partie des 25.000 pneus immergés dans les années 80 entre Cannes et Antibes sont actuellement retirés des fonds marins. La campagne entamée par l'Agence des aires marines protégées, vise à enlever 10% du stock de vieux pneus.

Depuis le 4 mai dernier et jusqu'à ce mercredi, une partie des 25.000 pneumatiques immergés entre Cannes et Antibes dans les années 80 pour en faire des récifs artificiels sont enlevés.

IL s'agit d'une opération pilote de restauration du milieu marin orchestrée par l'agence des aires marines protégées. Aires dont fait partie l'actuel site Natura 2000. Le récif, comme d'autres dans le monde constitués de pneus attachés les uns aux autres, n'a pas résisté à la houle et aux courants. Les pneus se sont éparpillés, détériorant le paysage sous-marin et les écosystèmes voisins. Ces récifs "présentent une colonisation nettement moindre que les récifs en béton (40% de moins)", constate l'Agence.

"Si la colonisation n'a jamais eu lieu, c'est parce que les pneus usagés sont recouverts d'hydrocarbures et que leur décomposition progressive libère dans l'environnement des métaux lourds toxiques pour les organismes marins", explique Jacky Bonnemains, porte-parole de l'association écologiste Robin des Bois. "Les pneus ne font pas partie du milieu marin!", lance, comme une évidence, Gérard Véron, du laboratoire des ressources halieutiques de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), en mentionnant les "produits toxiques" qui en émanent.
L’objectif est de restaurer l’intégrité du milieu marin sur lequel les pneumatiques se sont disséminés depuis quelques décennies et d’éviter toute altération des habitats d’intérêt européen. Ces récifs artificiels en pneumatiques ne répondent plus à l’objectif de soutien à la pêche professionnelle fixé initialement, et qu’ils constituent une menace pour l’équilibre naturel de certains habitats marins.

Environ 3.480 m3 de pneumatiques, soit 25.000 pièces, avaient été immergés sur ce site, le plus important en France, afin de développer la production halieutique et soutenir la pêche professionnelle artisanale. Par la suite, des épaves et des modules en béton y avaient également été immergées.

L'opération de retrait pilote menée dans le sud de la France porte sur quelque 2.500 pneus. Après évaluation, la totalité de ces pneus pourrait être retirée en 2016, afin de "restaurer le milieu marin", selon l'Agence des aires marines protégées, basée à Brest (ouest).

Ils avaient été immergés sur ce site, le plus important en France, afin de développer la production halieutique et soutenir la pêche professionnelle artisanale, en recréant un habitat artificiel dans une zone qui en était dépourvue. A l'époque, les pneus étaient jugés "non polluants" et "totalement inertes", rappelle l'Agence.

Reportage PERSIA Bernard, LOTH Benoît et DELANNOY Claire :

Intervenants : Elodie Garidou - Chargée de mission à l'agence des aires marines protégées, Didier Laurent - Animateur ville d'Antibes du site Natura 2000 et Lionel Parmentier - Plongeur professionnel.

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