A la rencontre des gypaètes barbus vivants dans le Parc du Mercantour

Un petit gypaète barbu est né en avril dernier dans le Parc national du Mercantour. Une formidable nouvelle qui signifie que la réintroduction de l'espèce semble réussir dans le massif alpin. Cela  faisait un siècle que ce rapace avait disparu du parc national.

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Le gypaète barbu est l’un des plus grands rapaces d’Europe et l’un des plus rare. Dans le Mercantour, ce rapace avait disparu depuis presque 100 ans. Grâce à un programme de réintroduction, débuté en 2008, 5 individus vivent actuellement dans le Parc. 

Le succès de sa réimplantation réside dans l’abondance de ressources alimentaires. Nécrophage, le gypaète se nourrit exclusivement des restes de bouquetin ou de chamois, nombreux dans le Mercantour. Mais son développement est freiné par sa capacité de reproduction.  Un couple ne donne naissance à un petit que tous les 2 ou 3 ans. 

Alors pour que l'espèce puisse se réapproprier son territoire, le gypaète doit vivre au calme. Les équipes du Parc veillent donc à la tranquillité du nid en empêchant les activités humaines comme les survols aériens ou en prévenant les collisions avec les câbles électriques.

Des projets de préservation français et européens ainsi que plusieurs conventions internationales protègent le gypaète barbu. Cette stratégie lourde commence à porter ses fruits : 14 couples de gypaètes s'épanouissent actuellement sur l'ensemble des Alpes françaises. 
Sur les 5 gypaètes vivant dans le Mercantour, un unique couple, celui qui vient d'avoir un petit, s'est réellement installé ; un second semble vouloir faire pareil. L'équilibre reste donc fragile, la disparition d'un seul adulte dans le parc pourrait compromettre 20 ans de travail.

Pour en savoir plus : 
http://www.mercantour.eu
http://rapaces.lpo.fr/gypaete-barbu
http://www.gypaete-barbu.com

Intervenants : Anthony Turpaud Adjoint service territorial de la Tinée - Parc national du Mercantour // Nathalie Siefert Service connaissances des patrimoines - Parc national du Mercantour

Reportage : A.Le Hars; PO.Casabainca; Q.Maury; C.Fabre; 360Médias

Au sommet de la chaîne alimentaire
Dans l’écosystème montagnard, le gypaète se situe au sommet de la chaîne alimentaire. Exclusivement nécrophage, il se nourrit des cadavres d’ongulés sauvages et domestiques qu’il trouve en altitude. Il s’est même spécialisé dans la consommation d’os qu’il casse en les laissant tomber sur des pierriers. Il les avale ensuite et les digère totalement grâce à ses puissants sucs gastriques.
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