Attentat de Nice: le dispositif de sécurité "n'était pas sous-dimensionné" (IGPN)

Une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) montre que le dispositif de sécurité déployé sur la Promenade des Anglais à Nice le soir de l'attentat du 14-juillet "n'était pas sous-dimensionné", a affirmé la responsable de la "police de polices" Marie-France Moneger-Guyomarc'h.

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Face aux nombreuses polémiques, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait demandé le 21 juillet un rapport à l'IGPN sur ce dispositif de sécurité, qui n'avait pu empêcher Mohamed Lahouaiej Bouhlel de foncer avec un camion dans la foule, tuant 84 personnes et en blessant plus de 300.

Confirmation du nombre de policiers municipaux

Les polémiques "sont le fruit d'une mauvaise compréhension et interprétation des informations", a estimé Mme Moneger-Guyomarc'h. Elle a confirmé le nombre de policiers nationaux (64) et municipaux (42) déployés pour l'occasion, qu'avait annoncé la Préfecture des Alpes-maritimes alors que des représentants de l'opposition de droite affirmaient que les autorités n'avaient pas su sécuriser les lieux. Le président (Les Républicains) de la région Paca, Christian Estrosi, les avait contestés, dénonçant un "mensonge d'Etat".

Dimanche, la chef du service pilotant la vidéosurveillance à la police municipale de Nice, Sandra Bertin, a également affirmé avoir subi des pressions de la place Beauvau pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité le soir du 14 juillet.

Grande expérience et grande confiance


"Nous n'avons pas le sentiment que les choses ne se soient pas faites comme il était prévu entre la police municipale et la police nationale. Grande expérience et grande confiance. Je regrette même que les choses n'aient été que très peu formalisées", indique la responsable de l'IGPN. 


Rapport administratif

Deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes par la justice après ces accusations: l'une à Nice pour "abus d'autorité", l'autre à Paris pour "diffamation". En annonçant la remise du rapport un peu plus tôt dans l'après-midi, Bernard Cazeneuve a rappelé que "ce rapport administratif, strictement limité à son objet, ne se substitue ni ne préjuge en rien des conclusions des procédures et enquêtes judiciaires en cours". Le ministre "souhaite que la Justice puisse poursuivre son travail dans les conditions de sérénité indispensables à l'établissement de l'ensemble des faits".
La réaction de Christian Estrosi
"Ce rapport n’est pas de nature à répondre aux questions qui restent en suspens et à notre volonté d’obtenir la manifestation de la vérité. Cette enquête administrative concluant que « le dispositif n’était pas sous-dimensionné » le 14 juillet au soir à Nice ne saurait être suffisant pour répondre aux interrogations légitimes des familles des victimes. "
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