Après plusieurs années de bataille judiciaires pour récupérer les organes de sa fille Amie, victime de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, son père, Thierry Vimal annonce que sa fille repose désormais en paix. Ce jeudi 11 Juillet la famille a pu inhumer les restes de la jeune fille avec son corps et "fermer définitivement sa sépulture".
Ce 14 juillet, la septième cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat de la promenade des Anglais aura lieu. Huit ans et deux procès se sont passés depuis le drame qui a coûté la vie à 86 personnes. Des étapes importantes dans les vies des victimes, de leurs proches et des associations.
Parmi eux, Thierry Vimal et sa famille. Hier, le père d'Amie, décédée à l'âge de douze ans lors de l'attentat, a pu inhumer une seconde fois sa fille. Depuis quelques années, il se battait, aux côtés de son ex-femme, pour récupérer les organes prélevés sur sa fille lors de l'autopsie de son corps.
Ces prélèvements, effectués sans avoir prévenu les proches, étaient stockés à l'institut médico-légal de Nice depuis l'attentat.
Ses parents avaient besoin qu'elle puisse "reposer en paix".
Ce jeudi 11 juillet, dans l'intimité, "sauf un préfet et une déléguée interministérielle" nous dit Thierry Vimal dans un texte qu'il a fait parvenir à France 3 Côte d'Azur, "nous avons récupéré, réuni et inhumé, dans une seule tombe, les restes d’Amie, puis fermé définitivement sa sépulture."
La médaille nationale de reconnaissance aux victimes de terrorisme a été remise à la jeune fille. Un geste important pour ses parents. "Nous voulions que l’État soit officiellement présent et témoin de l’insanité de cette situation dont il est responsable."
Qu’Amie repose en paix, et que nous dormions de même, satisfaits au moins du sentiment d’avoir accompli, au maximum des possibles, notre devoir de parents.
Thierry Vimal, père d'Amie, victime de l'attentat du 14 juillet
Il conclut : "Merci à tous ceux qui, par leurs actes, leurs paroles, leur travail, leurs pensées, leur écoute, leurs prières, ou juste leur présence silencieuse et leur compassion, nous ont accompagnés pendant six années sur cet éprouvant chemin funéraire".
Le prochain combat d'une grande partie des familles des victimes de l'attentat est la demande d'un procès sur le volet sécurité. L'enquête dépaysée à Marseille, dans un pôle spécialisé, est en cours.