Depuis ce lundi, une cinquantaine de réfugiés érythréens arrivés via l'Italie étaient hébergés à Saint-Dalmas-de-Tende dans un "lieu d'accueil humanitaire de transit" établi par des associations des Alpes-Maritimes. Ils ont été évacués ce jeudi à 7h45.
Ce jeudi matin vers 7h45, policiers, gendarmes, représentants de la préfecure des Alpes -Maritimes, procureur de la République et douaniers se sont présentés au squat des réfugiés érythréens arrivés via l'Italie et hébergés depuis ce lundi à Saint-Dalmas-de-Tende.
Dans ce "lieu d'accueil humanitaire de transit" comme le nomme l'association Roya Citoyenne, ils ont procédé à l'évacuation de 39 mineurs et 5 adultes. D'autres migrants installés là depuis lundi, avaient déjà quitté les lieux sachant leur expulsion proche.
Les jeunes mineurs, ont été orientés vers une structure médicale pour un bilan de santé et tenter de vérifier la véracité de leur déclaration quant à leur âge. Les autres ont été remis à la police aux frontières.
Une dizaine de militants associatifs étaient par ailleurs présents au moment de l'opération, organisée dans le cadre d'une enquête ouverte à Nice pour aide à l'entrée irrégulière d'étrangers en France, a ajouté le magistrat. Certains ont été placés en garde à vue pour être entendus, et les autres seront auditionnés dans un second temps, a précisé le procureur.
Qui sont ces personnes arrivées par l'Italie ?
Les associations à l'origine de cette initiative et Médecins du Monde avaient demandé solennellement le 10 octobre la réouverture de la frontière franco-italienne, que des milliers de migrants franchissent souvent au péril de leur vie.
Ils avaient également accusé la France de violer ses propres engagements internationaux, notamment vis-à-vis de l'Italie où plus de 130.000 débarquements ont été recensés depuis janvier, mais aussi en expulsant des mineurs au mépris de la Convention des droits de l'enfant.