Météo France a inauguré ce vendredi à l'aéroport international de Nice Côte-d'Azur un radar présenté comme le premier de son genre sur ce type de site. Il analyse les nuages pour éviter les retards au décollage et à l'atterrissage quand le temps est à la pluie.
Comment analyser en temps réel les nuages, et éviter ainsi les retards au décollage et à l'atterrissage sur la Côte d'Azur?
L'aéroport Nice Côte d'Azur a trouvé la solution, avec un radar innovant.
Il n'est pas tant question des accidents que d'une meilleure régulation du trafic, en évitant de mettre des avions en attente ou de retarder des décollages grâce à une meilleure anticipation des phénomènes météo
a expliqué Dominique Davrinche, directeur adjoint des systèmes d'observation à Météo-France.
Un million d'euros mais un enjeu majeur pour l'aéroport
Une spécificité: cet équipement, d'un coût d'un million d'euros, ne peut être utilisé que par mauvais temps.Les phénomènes de cisaillement, notamment, au cours desquels le vent peut changer de vitesse et de direction en provoquant d'importantes turbulences, pourront ainsi être mieux appréhendés
a-t-il précisé.
Le radar peut sonder les nuages aux alentours de l'aéroport, pour savoir s'ils sont composés "par exemple de pluie ou de grêle, et à quelle vitesse ils se rapprochent
a précisé Eric Schwartz, prévisionniste à Météo-France.
Un deuxième radar prévu pour un aéroport parisien
L'installation du radar à Nice s'inscrit dans le cadre d'un programme signé entre Météo-France et la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), qui prévoit d'installer un second radar à Roissy-Charles-de-Gaulle.
D'autres aéroports, Paris-Orly, Lyon Saint-Exupéry et Bâle-Mulhouse pourraient être équipés par la suite. Météo-France étudie aussi la possibilité d'installer d'autres radars pour affiner les prévisions autour des aéroports, mais cette fois par temps clair.
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