Depuis l’annonce de la fermeture programmée du site d’Alstom à Belfort, les réactions se succèdent par communiqué ou sur les réseaux sociaux.
Les élus (ou ex-élus) du Territoire de Belfort pour commencer :
Le député maire LR de Belfort, damien Meslot, était ce soir l'invité du 19/20 de France 3 Franche-Comté. Dans un tweet, le sénateur LR Cédric Perrin parle de "décision brutale et inacceptable pour Belfort".
Fermeture #Alstom Transport : Une décision brutale et inacceptable pour #Belfort. pic.twitter.com/ig5SKHqdeI
— Cédric Perrin (@cperrin90) 7 septembre 2016
Le président du Conseil départemental du terrioire de Belfort, Florian Bouquet, se dit "stupéfait" et déplore dans un communiqué "cette fermeture [qui] sonne le glas de l’activité de production ferroviaire sur notre territoire et tout un savoir-faire local disparaît."
Michel Zumkeller, sénateur UDI du Territoire de Belfort estime dans un communiqué que "mettre un terme aux activités de production sur le site de Belfort est non seulement une catastrophe industrielle puisqu'il ne maintiendrait qu'une soixantaine d'emplois sur notre Département mais également un véritable mensonge dans la mesure où à la fois les directions industrielles et le Gouvernement s'étaient engagés à faire du site de Belfort dans toutes ses composantes une vraie réussite."
Christophe Grudler, conseiller départemental MoDem du Territoire de Belfort, qualifie cette décision de "véritable séisme pour l’emploi dans l’aire urbaine. […] Cette décision est aussi une erreur stratégique pour le groupe Alstom." Selon lui, "un groupe industriel qui méprise son passé, son histoire, ses racines, est un groupe qui n’a pas d’avenir. Car les racines c’est ce qui permet de grandir et de prospérer."
De son côté, Bastien Faudot candidat à la présidence de la République pour le MRC, conseiller départemental et municpal à Belfort se dit "atterré" par cette décision.
Atterré par l'abandon du site de Belfort par Alstom. C'est le résultat effroyable de 30 années de massacre de l'industrie française.
— Bastien Faudot (@bastienfaudot) 7 septembre 2016
Jean-Pierre Chevènement espère sur son blog : "A Belfort: vite, un plan alternatif à sa fermeture !" "Quel symbole ce serait que la disparition de l’usine mère de Belfort ! Je demande au gouvernement et au Président de la République qui connait bien le dossier Alstom de faire en sorte que cette entreprise présente sans tarder un plan alternatif."
Ailleurs dans la région
Marie-Guite Dufay, présidente PS de la région Bourgogne-Franche-Comté, "fait part de sa consternation après l’annonce qui a été faite aux salariés du groupe Alstom de l’arrêt programmé de ce qui constitue aujourd’hui l’essentiel de l’activité du site de Belfort. [elle] est d’autant plus consternée que la région Bourgogne-Franche-Comté est l’une desrégions qui a le plus contribué au plan de charge du groupe Alstom à travers la commande de 16 rames de TER Régiolis pour un montant de plus de 100 millions d’euros."
Pour le Front National, Sophie Montel, députée européenne et conseillère régionale, rappelle que "Cette usine, qui emploie actuellement près de cinq cents personnes, était absolument essentielle à l’économie du territoire de Belfort, et plus globalement, était l’un des symboles de la puissance industrielle de notre région de Franche-Comté. […] La disparition de la branche transport d’Alstom est donc un énième symbole de la désindustrialisation de notre pays."
Jean-Michel Villaumé, député PS de Haute-Saône, réagit sur Twitter : "nous nous opposerons"
Alstom va fermer son site de production de trains historique à Belfort d'ici 2018 https://t.co/JsTXTlxOIZ "Inacceptable ns ns opposerons ! "
— Jean-Michel Villaumé (@jmvillaume) 7 septembre 2016
Dans un commniqué, Sylvain Ducret, le maire d’Ornans où se trouve également un site Alstom, "fait part de sa vive inquiétude à l’annonce brutale de la fermeture de l’usine d’Alstom Transport à Belfort. […] Soucieux du maintien de l’emploi local et de l’activité industrielle, [il] rappelle que le site d’Ornans est un pôle d’excellence en matière d’ingénierie et qu’il doit continuer à travailler à la production des moteurs du futur TGV et autres équipements ferroviaires. C’est pourquoi il appelle à une mobilisation de tous les acteurs publics, principalement de l’Etat, pour garantir un avenir du ferroviaire en France, et des marchés pour le fleuron industriel qu’est Alstom."
Réactions politiques nationales
Alstom #Belfort sacrifié par la politique de l'UE, de Macron, de l'RPS : l'Etat doit être un stratège industriel, pas un spectateur complice
— Florian Philippot (@f_philippot) 7 septembre 2016
Jean Luc Mélenchon évoque sur Twitter "Alstom vampirisé et détruit. Un bradage et un gâchis insupportables !" il revient sur son blog sur les six dernières années.
Alstom, entreprise milliardaire, carnet de commandes plein, veut fermer l'usine de Belfort. Scandaleux ! Interdiction des licendiements !
— Nathalie Arthaud (@n_arthaud) September 7, 2016