Une opération de comptage est prévue début mars sur le secteur de Saint-Claude. 100 ans après avoir disparu du Jura, l'aigle est de retour et pourrait nidifier prochainement.
Un retour aux sources
L'aigle royal est de retour depuis plusieurs années sur la haute chaîne du Jura. La ligue de protection des oiseaux a recensé trois couples dans l'Ain entre Gex et Bellegarde. Un autre couple tente de s'installer depuis deux dans le secteur de Saint-Claude et des Hautes Combes. L'animal apprécie les falaises. Il lui faut du temps pour s'approprier un territoire. Très présent sur le massif des Alpes, l'aigle royal cherche d'autres contrées. Et le relief du Haut-Jura constitue un territoire idéal.En France, on estime à 450 couples le nombre d'aigles royaux.
Compter pour mieux protéger l'espèce
Les observateurs de la LPO pensent que le couple observé depuis 2013 dans le Haut-Jura pourrait nidifier cette année. Début mars, une dizaine d'observateurs (LPO, Parc Naturel du Haut-Jura et Office National de la Faune Sauvage) seront munis de longues vues et d'oeil de lynx. Ils vont scruter le ciel aux heures les plus chaudes où plane le rapace. Ojectif : repérer les trajectoires du couple et un éventuel nid.Jean-Philippe Paul, coordinateur du suivi de l'aigle royal pour la LPO Franche-Comté sera sur le terrain. "Si le rapace nidifie, nous mettrons tout en place pour le préserver" explique t-il. Pour que l'aigle ne soit pas dérangé par des promeneurs, ou des pratiquants d'escalade, ou par une ligne EDF par exemple, explique-t-il.
Petit aiglon devriendra t-il grand ?
Quand la nature fait bien les choses, l'aigle royal donne naissance à un aiglon par an. Un petit rapace très fragile que le coupe doit nourrir pendant plusieurs mois. Les aigles royaux trouveront-ils de la nourriture en quantité suffisante dans le Haut-Jura pour faire grandir leur progéniture ?Selon Jean-Philippe Paul, l'aigle royal était présent il y a 100 ans de ce même secteur du Jura. Avant que l'homme ne le chasse du secteur.
Depuis 1976, l'aigle royal comme l'ensemble des rapaces est protégé. Son retour est une bonne nouvelle. Et si l'espèce trouve ses repères, elle pourrait s'installer à plus long terme sur d'autres falaises comtoises.