L'homme qui a appelé l'Agence France presse (AFP) pour prévenir qu'une bombe allait exploser dans le centre de Strasbourg, a été placé en hôpital psychiatrique selon les DNA. Il avait été interpellé par la police à son domicile vendredi soir.
L'auteur présumé du coup de fil à l'Agence France presse serait âgé d'une soixantaine d'années. Il aurait tenu des propos incohérents aux policiers après son arrestation. Il avait été interpellé au 19 rue du faubourg National par les forces de l'ordre aux alentours de 21 heures, mettant fin au bouclage de la place Kléber et du faubourg National. La circulation des tramways a pu reprendre peu après.
Des témoignages et le récit de cette soirée agitée avec Sylvie Malal, Marie Pouchin et Emmanuelle Gambette :
Tout avait commencé en fin d'après-midi, vers 18h30. L'assistante de rédaction de l'Agence France presse (AFP), Delphine Rohé, décroche le téléphone. Au bout du fil, "un homme, pas un jeune, je dirais la cinquantaine. Le numéro n'était même pas masqué, un 03 88.... Il a juste dit : «Vous avez une heure pour dégager, sinon y'aura beaucoup de dommages colatéraux.» Nous avons transmis ce numéro à la police et évacué le bâtiment. A mon avis, c'est plus un canular..."
L'AFP prévient immédiatement la police qui fait évacuer l'immeuble de la Maison Rouge où se trouve l'AFP et sécurise tout le périmètre à proximité. La place Kléber, la place de l'Homme de Fer sont alors vidées et fermées. Des démineurs de Strasbourg sont appelés en renfort. Par mesure de précaution, les services techniques coupent gaz et électricité dans l'immeuble situé au numéro de 19 de la rue du Faubourg National qui héberge également un club de fitness.
Des commerces ont été également fermés et certains clients confinés à l'intérieur. Le service des trams, interrompu dans la soirée, a progressivement repris à partir de 21 heures.