C’est en marge des manifestations du 1er mai 1995, et notamment celle du Front National, que Brahim Bouarram, est poussé dans la Seine à Paris par des militants d’extrême droite. Ne sachant pas nager, l’homme âgé de 28 ans se noie. Il était père de deux enfants.
En fin de matinée le 1er mai 1995, quatre jeunes, venus en bus de Reims pour participer au rassemblement de Jean-Marie Le Pen consacré à Jeanne d'Arc, avaient quitté le cortège parisien.
Le meurtrier de 18 ans, habitant de Craon-les-Ludes près de Reims dans la Marne, avait écopé de huit ans de prison ferme, tandis que les trois militants qui l'accompagnaient, poursuivis pour non-assistance à personne en danger, avaient été condamnés à un an de prison ferme. Le FN avait contesté toute responsabilité et Jean-Marie Le Pen avait qualifié cet homicide ainsi : « Je regrette qu'un malheureux se soit noyé, mais dans une agglomération de 10 millions d'habitants, ce genre de fait divers peut toujours se produire, ou même être créé à volonté. »
Ce 1er mai 2017, le candidat du parti En Marche, Emmanuel Macron, a rendu hommage à la victime. Emmanuel Macron est venu fleurir la plaque en mémoire de Brahim Bouarram. Le candidat d'En Marche! a affirmé qu'il "n'oubliait rien" du passé de Front national de son adversaire Marine Le Pen, dont les "racines" extrémistes sont "vivaces".
L'hommage de François Mitterand en 1995
Le procès du marnais, meurtrier de Brahim Bouarram