Quarante-six personnes ont été placées mardi en garde à vue dans le cadre du démantèlement d'un important réseau de trafic d'armes, a annoncé le parquet de Lille.
"Cette vaste opération concerne 71 clients de cette filière, mobilise 24 sections de recherches de la gendarmerie nationale ainsi que de très nombreux effectifs de la gendarmerie nationale", a indiqué le parquet de Lille dans un communiqué transmis à l'AFP, précisant que "46 personnes ont été placées ce jour en garde à vue".
"De très nombreuses armes, éléments d'armes et munitions ont été découverts lors des opérations de perquisition, qui se poursuivent à l'heure actuelle", ajoute le parquet.
Une information judiciaire a été ouverte le 31 mars 2014 à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille. Elle visait à enquêter sur des faits d'acquisition, détention, commerce et importation d'armes de catégories A et B en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de préparation de crimes ou de délits punis de dix ans emprisonnement.
Les investigations, confiées sur commission rogatoire à la section de recherches de gendarmerie de Rouen, ont établi "l'existence d'un important réseau de revente d'armes de guerre, d'éléments d'armes, de chargeurs et munitions, présentés comme neutralisés", c'est-à-dire inutilisables, selon la même source. D'après nos confrères de France Bleu Haute-Normandie, l'enquête aurait débuté dans notre région en fin d'année 2013.
Les armes étaient vendues sur internet par un ressortissant français à l'étranger.
L'homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, a été interpellé en février 2015 et de très nombreuses armes et munitions, notamment des fusils et pistolets mitrailleurs ont été saisis dans plusieurs de ses domiciles, en France et au Luxembourg.
Il a été mis en examen en février et placé en détention provisoire. Les enquêteurs ont pu ensuite retracer les nombreuses transactions d'armes liées au mis en examen et identifier les bénéficiaires de ces ventes d'armes, conduisant à la vague d'interpellations de mardi.