Les "braves petits soldats" de la fonction publique hospitalière interpellent le président de la République. La coordination nationale infirmière juge que la pression est devenue trop forte pour les personnels de santé
Le 24 juin dernier, une infirmière de 43 ans de l'hôpital du Havre mettait fin à ses jours. Elle a laissé une lettre évoquant ses dernières journées de travail.
Quatre autres infirmières se sont suicidées à Toulouse, Saint-Calais dans la Sarthe, et Reims cet été. La coordination nationale infirmière a adressé ce vendredi une lettre ouverte au président Hollande.
"Les moyens humains et parfois matériels, sont réduits, la qualité des soins dégradée et les soignants le vivent très mal. Ils rentrent chez eux avec le sentiment de ne pas avoir fait leur travail"
"De VOUS, MONSIEUR FRANCOIS HOLLANDE, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, nous espérons une intervention rapide afin que cesse l'inacceptable. Il est impératif d'arrêter les diminutions d'effectifs, de définir des ratios soignants au lit du patient et de mettre en place une réelle prévention des risques psycho-sociaux dans les établissements de soins."
La ministre de la Santé Marisol Touraine, s'est engagée à amplifier les efforts pour prévenir les risques "psycho-sociaux"