Le Medef accepte de rouvrir la négociation sur l'assurance chômage

Huit mois après l'échec des négociations avec les partenaires sociaux, le Medef donne son feu vert pour rouvrir la négociation sur l'assurance chômage. En revanche, Pierre Gattaz se dit toujours opposé à la taxation des contrats courts.

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L'instance, qui s'est réunie dans l'après-midi, "a donné mandat à Alexandre Saubot (président du pôle social du Medef, NDLR) pour ouvrir une négociation avec les organisations syndicales afin de proposer une réforme ambitieuse, pérenne et qui permette de résoudre le déficit structurel de l'assurance chômage", selon le communiqué.

Pas de taxation des contrats courts

Le Medef ne précise pas le contenu du mandat de M. Saubot, mais rappelle "l'impérieuse nécessité de ne pas alourdir le coût du travail" et "le besoin de flexibilité de notre économie".

La négociation avait échoué en juin suite au refus du patronat de moduler la taxation des contrats courts, condition sine qua non de tous les syndicats à un éventuel accord. Or Pierre Gattaz a totalement exlu ce matin sur Europe 1 une taxation des contrats courts : "surtout pas, c'est non, bien évidemement," a-t-il déclaré.


Pierre Gattaz : "On ne peut pas créer de l... par Europe1fr
Les CDD de moins d’un mois ont notamment explosé en quinze ans, passant de 1,5 million par trimestre à 4 millions. Ces aspects doivent être "abordés avec les partenaires sociaux lors de leurs prochaines discussions", a souhaité le conseil exécutif, réaffirmant "son attachement à la gestion paritaire" de l'assurance chômage.


L'organisation patronale appelle par ailleurs l'Etat à "prendre ses responsabilités", notamment sur l'indemnisation des travailleurs "frontaliers" et sur le "financement de Pôle emploi". L'opérateur public est financé aux deux tiers par l'Unédic, le gestionnaire paritaire du régime, à hauteur de plus 3 milliards d'euros par an.

► LIRE AUSSI : Gestion de l'assurance chômage : l'avenir du paritarisme en question 

"Le Medef espère que le gouvernement sera au rendez-vous" pour "assumer les coûts issus de ces choix politiques", insiste le communiqué. Les partenaires sociaux doivent se retrouver mercredi pour une dernière réunion de diagnostic du marché du travail, à l'issue de laquelle ils devront décider de rouvrir ou non la négociation. 

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