Grande-Synthe : le gestionnaire de la mosquée Al Houda soupçonné de "blanchiment" et "escroquerie"

Le gestionnaire de la mosquée Al Houda à Grande-Synthe a été placé en détention provisoire. Il est accusé de blanchiment de fraude fiscale, escroquerie aux prestations sociales et abus de confiance. Le résultat de plusieurs mois d'enquête et d'une surveillance étroite de la mosquée.

Le domicile du gestionnaire de la mosquée Al Houda de Grande-Synthe (Nord) a été perquisitionné ce mercredi après son placement en détention provisoire la veille. Il est soupçonné  de "blanchiment de fraude fiscale", "escroquerie aux prestations sociales" et "abus de confiance",

Les agents du RAID y ont retrouvé 26.000 euros en liquide et 5.000 euros ont été saisis de son compte en banque. De plus, 170.000 euros de biens immobiliers lui ont été confisqués. 

Sa soeur, présidente de l'association Maisons de savoir, a été renvoyée devant le tribunal pour "abus de confiance" et "complicité de blanchiment". Elle a été placée sous contrôle judiciaire jusqu'au procès. Ils comparaîtront devant la justice début juillet prochain. 

Aucun revenu déclaré depuis 2011

Amirouche O. a éveillé les soupçons après avoir acquis deux biens immobiliers qui hébergent des associations à son nom pour un montant de 350.000 euros. Le problème, c'est qu'il n'avait déclaré aucun revenu aux impôts depuis 2011.

Pour alimenter son compte personnel, il utilisait des fonds provenant de dons aux associations qu'il allait "chercher à l'étranger". 

Le reste des fonds nécessaires à l'acquisition des biens "a été versé directement entre les mains du notaire par l'association Maisons du savoir, ou par des tierces personnes, sous forme de prêts personnels qui n'ont jamais été déclarés à l'administration fiscale."

Une école non-déclarée

Les perquisitions de mardi matin, jour de son interpellation, ont révélé l'existence d'une école coranique non-déclarée au sein de la mosquée. 

Amirouche O. est aussi poursuivi pour avoir continué les activités de la mosquée, alors que la municipalité avait pris un arrêté en novembre 2018 pour fermer les locaux en raisons d'infractions aux consignes de sécurité. 

Les trésoriers des deux associations, interpellés mardi également, ont été relâchés sans poursuites. Même chose pour la deuxième soeur du gestionnaire. 

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