Prières, musique, danse... Des milliers de protestants évangéliques sont attendus samedi dans les rues de huit villes de France - dont Lille - dans le cadre de "marches pour Jésus", des initiatives de fierté chrétienne qui fêtent leurs 30 ans dans le monde, ont annoncé mardi les organisateurs.
Nées en 1987 à Londres, ces manifestations ont progressivement essaimé, à la faveur du dynamisme des Eglises évangéliques, qui rassemblent environ 600 des 800 millions de protestants de la planète, 500 ans après la Réforme de Luther. Face aux centaines de milliers voire millions de fidèles qui marchent chaque année en Afrique ou sur le continent latino-américain, singulièrement au Brésil, la France, où l'initiative en est à sa 17e édition, reste un petit poucet.
Environ 15 000 "marcheurs" cumulés sont cependant attendus cette année à Paris (à partir de la place de la Nation), Bordeaux, Lille, Marseille, Metz, Montpellier, Nantes et Strasbourg. A Marseille, pour des raisons de sécurité dans le cadre de l'état d'urgence, le rassemblement devrait prendre une forme très largement statique. Les manifestants "n'ont pas de revendication religieuse ou autre. Ils veulent simplement, de manière non institutionnelle, aller à la rencontre de leurs concitoyens pour témoigner ensemble et publiquement de leur foi et de leur espérance", précise La Marche pour Jésus dans un communiqué.
"Nous voulons proclamer que Jésus-Christ est toujours la réponse aux problèmes de notre société, 2 000 ans après, qu'il est là pour nous aider", explique le président du mouvement en France, Denys Gerbore, fidèle d'une Assemblée de Dieu (pentecôtiste) près de Bordeaux. Dans la République laïque, contrairement aux idées reçues, les prières ou processions de rue sont tolérées si elles ne troublent pas l'ordre public. Les cortèges des "marches pour Jésus" sont connus pour leur dimension fervente, joyeuse voire effusive, avec des manifestants d'origines et de confessions diverses, en particulier issus des courants pentecôtistes et charismatiques. Des croyants d'autres dénominations chrétiennes les rejoignent, comme cette année à Strasbourg, où le groupe de louange catholique lyonnais Hopen doit donner un concert.