Le "purple drank", une drogue en vogue chez les adolescents qui inquiète les autorités sanitaires

Les autorités sanitaires mettent en garde contre un cocktail médicamenteux de plus en plus en vogue chez les adolescents : le « purple drank ». Une drogue à base de produits légaux. Une agence lilloise a enquêté.

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Le phénomène « purple drank » reste encore marginal mais les autorités sanitaires s’inquiètent. De plus en plus en plus d’abus et mésusages ont été signalés, y compris chez des jeunes adolescents. A partir de 12 ans pour certains.

Le « purple drank » tire son nom et ses origines des Etats-Unis. « Purple », qui signifie violet, vient de la couleur d’un sirop commercialisé aux Etats-Unis.

Le cocktail de l'armoire à pharmacie

Mais le cocktail est réalisé avec des produits qu’on trouve partout facilement dans les armoires à pharmacie, ils ne sont pas nécessairement prescrits sur ordonnance : des sirops contre la toux contenant de la codéine et un médicament avec de la prométhazine, un antihistaminique, pour éviter les démangeaisons induites par la première molécule. A ce mélange, les consommateurs ajoutent du soda ou de l’alcool. Le cocktail aurait des effets relaxants et désinhibant.

Mais comme pour tous les médicaments, les effets peuvent s’avérer dangereux : la codéine est un opiacé qui peut entraîner des problèmes de dépendance, auxquels les jeunes sont plus sensibles. Des troubles de la vigilance, des troubles comportementaux avec agitation ou délire et un cas de crises convulsives ont été observés.

Mise en garde

L’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) prie donc les professionnels de santé de surveiller toute « demande de médicaments contenant un dérivé opiacé ou un antihistaminique qui semblerait suspecte et émanant en particulier de jeunes adultes ou d’adolescents. »

Après avoir noté une augmentation des signalements 2014, l’ANSM a chargé le CEIP (Centre d'Evaluation et d'Information sur la Pharmacodépendance) de Lille d’enquêter. C’est à partir des conclusions de ce rapport (pages 8 à 10) que l’ANSM tire la sonnette d’alarme.
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