Accident de car à Bavincourt : le chauffeur du camion était sous l'emprise d'héroïne et de morphine

Il va être jugé ce mardi pour homicide involontaire aggravé.

Les analyses de sang ont parlé. Le conducteur du camion de betteraves qui a percuté un car scolaire à Bavincourt le 14 novembre dernier avait consommé de l'héroïne et de la morphine. Les analyses de sang réalisées par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont permis de déterminer que la consommation de cette dernière drogue avait bien été consommée avant l'accident et non injectée par les secours après. 

Le chauffeur du camion, gravement blessé dans l'accident, a été convoqué par la gendarmerie ce lundi. Selon le parquet d'Arras, il n'a pas expliqué la présence de ces substances dans ses analyses de sang. Il a été placé en garde à vue pour homicide et blessures involontaires. Grégory V., 36 ans, origianire de Doullens, comparait ce mardi après-midi au tribunal d'Arras. Il risque jusqu'à 7 ans de prison. Le procès devrait être renvoyé. En attendant, le Parquet a annoncé qu'il allait requérir un placement en détention provisoire.

Casier judiciaire

Grégory V. n'est pas inconnu de la justice avec notamment 3 condamnations pour usage et détention d'héroïne. En 2013, il avait aussi été condamné pour vol avec arme d'une boulangerie. Enfin, il est poursuivi pour complicité dans une affaire d'évasion d'un détenu de la prison d'Arras
Francine Lesage, 47 ans, la conductrice du car, est morte dans cet accident. Deux collégiens ont été gravement blessés dont l'un amputé des deux pieds. Le 14 novembre 2016, le poids lourd qui a heurté le car scolaire s'est déporté de sa voie de circulation sur la Nationale 25 au niveau de la commune de Bavincourt. 

Peu après l'accident, le Procureur de la République d'Arras avait indiqué que l'endormissement du chauffeur du poids lourd pouvait être à l'origine de la collision. On savait en revanche que le matériel (pneus...) était hors de cause et que la conductrice du car n'avait pas commis d'erreur de navigation. "Les premières constatations permettaient d'imputer au chauffeur du camion la responsabilité de l'accident, dès lors qu'il avait quitté sa voie de circulation pour une raison inconnue", explique le parquet. Les "investigations ultérieures" ont contribué "à écarter une quelconque défaillance mécanique" et ont confirmé "la mise hors de cause de la conductrice défunte".
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