C’est le rapport annuel de l’entreprise qui fait état de la situation. "Google Belgique négocie avec les autorités fiscales belges afin de conclure un accord", est-il ajouté, sans autre précision.
Google est suspecté, comme d’autres grands groupes américains, de profiter du fait d’exercer une activité dématérialisée pour payer moins d’impôts.
Les deux parties peu bavardes
Dans son rapport annuel, Google Belgique déclare 32 millions d'euros de chiffre d'affaires et 1,92 million d'euros de bénéfices pour 2016, sur lesquels il aurait payé 740 404 euros d'impôts.
Contacté par l'AFP, le ministère des Finances belge a simplement invoqué le "secret professionnel" et n’a pas révélé s’il s’agissait ou non d’une mesure exceptionnelle.
"Nous payons toutes les taxes dues et nous respectons les lois fiscales dans tous les pays où nous exerçons nos activités dans le monde entier", a de son côté sobrement commenté Google
Déjà mis à l’index en Europe
La firme s’est déjà mis à dos plusieurs pays européens pour des motifs similaires.
En Italie, Google s'est engagé en mai dernier à payer plus de 306 millions d'euros d'arriérés d'impôts pour mettre un terme à un contentieux avec le fisc lié aux bénéfices réalisés entre 2002 et 2015 dans la péninsule, mais déclarés en Irlande, où se situe sa maison mère européenne.
Le géant américain avait aussi accepté de régler 130 millions au Royaume-Uni en 2016. En France, un tribunal a annulé le 13 juillet le redressement fiscal prévu par le gouvernement.