Le géant américain de l'agrochimie Monsanto est en train d'investir 137 millions d'euros dans l'agrandissement de deux usines de production de semences dans le sud-ouest de la France, ont annoncé les dirigeants de sa branche française. Notamment dans celle de Trèbes, dans l'Aude.
Monsanto "a fait le choix de continuer à investir sur la France en production et en outils industriels", a déclaré Catherine Lamboley, présidente de Monsanto SAS, lors d'une conférence de presse.
75 millions d'euros investis à Trèbes
Depuis 2013, 75 millions d'euros ont été investis pour agrandir l'usine de Monsanto à Trèbes dans l'Aude, où la firme fabrique des semences conventionnelles (non-OGM) de maïs pour toute l'Europe. Ces semences, dites de base, sont ensuite plantées par des agriculteurs en contrat avec Monsanto pour les multiplier et obtenir une production à grande échelle.
Dans le même temps, 62 millions d'euros servent à construire un deuxième séchoir à semences et une deuxième ligne de production commerciale dans l'usine de Peyrehorade dans les Landes, où sont conditionnées les semences de maïs et de colza. Les travaux devraient s'achever début 2015.
La moitié de la production de ces sites est exportée vers l'Europe, parfois même au-delà, a précisé Mme Lamboley.
Monsanto a abandonné les expérimentations sur les OGM en France depuis 2008, "après le Grenelle de l'environnement", a souligné Yann Fichet, directeur des affaires institutionnelles.
Mais le groupe continue à faire de la recherche et à produire des semences de maïs et de colza dans l'Hexagone, des semences potagères de légumes, ainsi que son produit phare, le désherbant Roundup.
La France représente le 1er marché pour Monsanto sur la zone Europe-Moyen Orient-Asie, qui a dégagé 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires (près d'1,5 milliard d'euros )en 2013, sur un chiffre d'affaires global de 15 milliards d'euros (11 milliards d'euros).
Les dirigeants de Monsanto France ont refusé de divulguer le chiffre d'affaires pour la France.
Le groupe américain, dont le siège français est situé à Saint-Priest dans le Rhône, emploie 518 personnes en France sur 11 sites. 1.300 agriculteurs sont sous contrat pour la multiplication des semences et un millier d'autres testent les nouvelles variétés de plantes.