D'un côté il y a un grand projet de station d'épuration, de l'autre, des riverains inquiets car le site pressenti pour construire l'infrastructure abrite des espèces protégées, comme le lézard ocellé. A Saint Gilles dans le Gard, le dossier est déjà devant le tribunal administratif.
Depuis 2010, les propriétaires du Château de la Baume luttent contre une station d'épuration prévue à une centaine de mètres de leur domaine viticole. Sans réponse de la part du porteur de projet Nîmes Métropole, ils ont décidé de se battre sur le terrain de la légalité et en épluchant le dossier, ils ont trouvé nombre de lézards.
Sandrine et Jean-François sont des viticulteurs amoureux de leur terre. Voilà quelques années, misant sur le calme et la beauté de leur site, ils ont ouvert des chambres d' hôtes haut de gamme. Une activité aujourd'hui menacée par un projet de station d'épuration qui doit se construire à leur porte.
Validé en 2011 par arrêté préfectoral, le projet afficherait nombre de carences en ce qui concerne la loi sur l'environnement, notamment sur la présence du lézard ocellé. Ce reptile, de taille respectable, est une espèce méditerranéenne en voie de disparition. Mi juillet, deux cadavres de lézards ocellés ont été découvert sur la parcelle de la future station. Les propriétaires du domaine ont fait appel à Nacicca, une association de défense de la nature qui a porté plainte pour destruction d'espèce protégée.
De son côté, l'agglomération de Nîmes affirme avoir monté le dossier dans les règles et ignorer jusqu'à la présence du plus gros lézard d'europe sur la friche agricole. Quant aux travaux ayant entraînés la mort de deux de ces reptiles, les élus rétorquent que ce n'était qu'un simple entretien du terrain.
En fait, le projet a été suspendu en avril dernier par le tribunal administratif pour vice de forme au titre de la loi sur l'eau. A priori, l'agglomération de Nîmes va devoir, en plus, revoir sérieusement le chapitre sur l'environnement.