Plusieurs centaines de personnes sont réunies depuis 10h30 ce samedi devant la statue de Jean Moulin à Béziers à l'appel des partis de gauche, syndicats ou associations. Vendredi déjà, les institutions représentatives des français de confession musulmane ont mobilisé entre 600 et 1000 personnes.
600 personnes se sont mobilisées à Béziers samedi matin devant la statue du résistant Jean Moulin à l'appel des partis de gauche. Une pancarte donne le ton de la manisfastation, on y lit :
Mohamed né à Béziers n'est pas moins français que Robert né à Oran"
La rue est cette semaine le terrain de la contestation contre les méthodes affichées par Robert Ménard le maire de Béziers dans l'émission "Mots croisés" de France 2 lundi soir. Il lançait alors qu'il y avait "64,6%" d'élèves de confession musulmane dans les écoles publiques de Béziers", un chiffre, disait-il alors, obtenu grâce aux prénoms des élèves. Une méthode qui suscite un tollé, notamment à gauche et dans la communauté française de confession musulmane.
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Déjà 600 à 1000 manifestants vendredi à Béziers
Quelque 600 manifestants selon la police, plus d'un millier selon les organisateurs, ont parcouru les rues de Béziers vendredi à l'appel de plusieurs associations musulmanes locales et du Conseil français du culte musulman (CFCM). Sur des pancartes on pouvait lire ainsi "Fiche-moi la paix",
ou encore "Je suis Français, Biterrois et citoyen". "Nos parents sont venus crever pour la liberté en 40 sur le sol de France. Aujourd'hui nous n'avons pas à baisser la tête. Nous sommes des Français à part entière et non des Français à part", a déclaré lors d'une prise de parole Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, membre du Bureau du CFCM.Je m'appelle Robert, je suis musulman"
Ficher des Français de confession musulmane rappelle un triste épisode de notre histoire"
"il ne reste plus à Robert Ménard qu'à nous mettre des étoiles vertes sur la poitrine", a-t-il ajouté. "Pour avoir la liberté, il faut la fraternité et pour avoir l'égalité nous allons nous défendre", a déclaré pour sa part Driss El Moudni, responsable du CRCM Languedoc Roussillon. Devant la mairie, la foule a entonné la Marseillaise, avant de rejoindre la sous-préfecture.
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Reportage N. Mutel S. Bonnet